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Regard critique · Justice sociale

En janvier se sont ouvertes à Charleroi, Liège, Namur et Mons quatre Passerelles intérim 1. Après le flop des AITI, Actions d’insertion par le travailintérimaire, la Région, le Forem, le t intérim et l’Union professionnelle des entreprises de travail intérimaire (UPEDI) tentent un nouveau dispositif wallon enmatière d’intérim d’insertion 2.
L’idée consiste à créer une interface entre les agences d’intérim et les personnes les plus fragilisées sur le marché de l’emploi. En proposant à cesdernières une «plongée» dans l’emploi au moyen de missions d’intérim de courte ou moyenne durée – ou à temps partiel – le dispositif veut susciter chezelles une série d’attitudes et de comportements qui les renforcent dans leur recherche d’emploi.
Financée par la Région, la Passerelle d’intérim se présente donc comme une permanence tenue par deux conseillers. «Nous distribuons des affichettes pour informer lepublic de notre existence», explique Hugues Casier, le coordinateur du dispositif. «En outre, les opérateurs sociaux orientent certaines personnes vers nos services… sansobligation, sur une base volontaire. Après un premier entretien de mise en contact avec le conseiller, la personne est informée du fonctionnement du secteur intérimaire. Onapprend à mieux se présenter, à définir un choix professionnel, on accompagne dans les démarches administratives. Ensuite, on réalise un CV en deux volets.Rien à voir avec le CV classique ou la fiche d’inscription que vous recevez habituellement dans les agences d’intérim. On n’y inscrit pas les qualifications mais les compétencesprofessionnelles et sociales, l’expérience de la personne. On définit ses disponibilités horaires, son temps de réactivité, sa mobilité. Les deux volets sontalors envoyés à une agence d’intérim». Les autres informations restent confidentielles au sein de la Passerelle. Les conseillers revoient une seconde fois le candidat afinde vérifier sa motivation, les formations qu’il a entreprises.
Le candidat sort de la Passerelle avec trois rendez-vous, dans la semaine, auprès des agences d’intérim. L’agence s’engage de son côté à recevoir la personne etrenvoie à la Passerelle, dans les 24 heures, une fiche d’embauche en trois volets (inscription dans le fichier de l’agence, justification en cas de refus, description des démarches del’agence pour le placer). «Si le candidat ne se présente pas, on le relance une fois mais il n’y a ni acharnement ni sanction. Si aucun rendez-vous ne débouche sur un contrat, onle renvoie vers d’autres agences ou en dernier recours on le réoriente vers une autre filière», poursuit Hugues Casier.
À terme, l’objectif visé est d’arriver à aider 300 personnes par an à se réinsérer et de créer de 12 à 13 passerelles pour l’an 2000, couvrantainsi toute la Wallonie.
1 Forem, coordinateur Passerelles : Hugues Casier, bd Tirou 104 à 6000 Charleroi, tél. : 071/20 65 61, fax : 071/20 65 98, e-mail : hugues.casier@forem.be
2 Cette dépêche reprend les éléments d’une page rédigée par l’Agence Alter pour l’édition du 6 avril du quotidien «Le Matin».

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