La réforme radicale du temps de travail n’aura pas lieu comme prévu. Dans les dernières moutures de la fameuse «loi Peeters», le gouvernement recule. L’annualisation du temps de travail, mesure au cœur des discordes, est largement amendée. Dans d’autres domaines tout aussi polémiques, comme celui du recours massif aux heures supplémentaires, le gouvernement est inflexible et les critiques restent vives.
Le 29 septembre, 45.000 à 70.000 personnes défilaient contre la loi Peeters. Quelques mois plus tôt, ils étaient 100.000 à battre le pavé contre ce texte qui répond au nom bizarroïde de «loi sur le travail maniable et faisable». Malgré la légère décrue du nombre de manifestants, la loi continue de faire parler d’elle, de générer des pétitions et des communiqués colériques.
Si ce texte attise tant de passions, c’est qu’il promettait des bouleversements dans l’organisation du temps de travail. Annualisation généralisée, possibilité de travailler jusqu’à 45 heures, voire 50 heures par semaine, court-circuitage des syndicats, gros volume d’heures sups étaient au menu de la loi Peeters.
Les communiqués officiels, eux, mettaient en avant l’équilibre supposé d’un texte «moderne» qui aurait permis aux entreprises «de travailler de manière plus efficace», via davantage de flexibilité, tout en assurant aux «gens de mieux concilier le travail et la vie de famille». Quant à la Fédération de...
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La réforme radicale du temps de travail n’aura pas lieu comme prévu. Dans les dernières moutures de la fameuse «loi Peeters», le gouvernement recule. L’annualisation du temps de travail, mesure au cœur des discordes, est largement amendée. Dans d’autres domaines tout aussi polémiques, comme celui du recours massif aux heures supplémentaires, le gouvernement est inflexible et les critiques restent vives.
Le 29 septembre, 45.000 à 70.000 personnes défilaient contre la loi Peeters. Quelques mois plus tôt, ils étaient 100.000 à battre le pavé contre ce texte qui répond au nom bizarroïde de «loi sur le travail maniable et faisable». Malgré la légère décrue du nombre de manifestants, la loi continue de faire parler d’elle, de générer des pétitions et des communiqués colériques.
Si ce texte attise tant de passions, c’est qu’il promettait des bouleversements dans l’organisation du temps de travail. Annualisation généralisée, possibilité de travailler jusqu’à 45 heures, voire 50 heures par semaine, court-circuitage des syndicats, gros volume d’heures sups étaient au menu de la loi Peeters.
Les communiqués officiels, eux, mettaient en avant l’équilibre supposé d’un texte «moderne» qui aurait permis aux entreprises «de travailler de manière plus efficace», via davantage de flexibilité, tout en assurant aux «gens de mieux concilier le travail et la vie de famille». Quant à la Fédération de...