Désormais sous tutelle francophone, l’institution judiciaire espère revenir aux objectifs de ses débuts, en mettant l’inclusion au centre de son projet.
Si nous étions au XVIIe siècle dans le Japon impérial, les maisons de justice auraient incontestablement fait partie du «monde flottant» où tout est changeant et éphémère. En dix-huit ans d’existence, cette institution judiciaire a connu de multiples réformes. La dernière en date est de taille, celle de la communautarisation. «Si les maisons de justice n’ont jamais été porteuses d’un nouveau modèle de justice, leur nouveau cadre est propice à la recherche d’une autre place pour le travail social en justice, en se référant non plus à la récidive, mais à l’inclusion sociale. Elles pourraient de la sorte renouer avec des finalités sociales, avec un projet politique substantiel, et, par là, ramener les outils managériaux à ce qu’ils sont: des moyens, et non des fins», précise le criminologue de l’ULB Philippe Mary1.
À l’origine, l’idée des maisons de justice s’inscrivait dans le cadre des politiques de la ville, développées en France à partir des années 80 et chez nous en 1990. La volonté était de rapprocher une série d’institutions, pas uniquement judiciaires, de quartiers difficiles, de façon à recréer du lien social. En Belgique, c’est l’affaire Dutroux qui ajoutera un intérêt à cette justice de proximité. «L’idée était ...
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Si nous étions au XVIIe siècle dans le Japon impérial, les maisons de justice auraient incontestablement fait partie du «monde flottant» où tout est changeant et éphémère. En dix-huit ans d’existence, cette institution judiciaire a connu de multiples réformes. La dernière en date est de taille, celle de la communautarisation. «Si les maisons de justice n’ont jamais été porteuses d’un nouveau modèle de justice, leur nouveau cadre est propice à la recherche d’une autre place pour le travail social en justice, en se référant non plus à la récidive, mais à l’inclusion sociale. Elles pourraient de la sorte renouer avec des finalités sociales, avec un projet politique substantiel, et, par là, ramener les outils managériaux à ce qu’ils sont: des moyens, et non des fins», précise le criminologue de l’ULB Philippe Mary1.
À l’origine, l’idée des maisons de justice s’inscrivait dans le cadre des politiques de la ville, développées en France à partir des années 80 et chez nous en 1990. La volonté était de rapprocher une série d’institutions, pas uniquement judiciaires, de quartiers difficiles, de façon à recréer du lien social. En Belgique, c’est l’affaire Dutroux qui ajoutera un intérêt à cette justice de proximité. «L’idée était ...
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Si nous étions au XVIIe siècle dans le Japon impérial, les maisons de justice auraient incontestablement fait partie du «monde flottant» où tout est changeant et éphémère. En dix-huit ans d’existence, cette institution judiciaire a connu de multiples réformes. La dernière en date est de taille, celle de la communautarisation. «Si les maisons de justice n’ont jamais été porteuses d’un nouveau modèle de justice, leur nouveau cadre est propice à la recherche d’une autre place pour le travail social en justice, en se référant non plus à la récidive, mais à l’inclusion sociale. Elles pourraient de la sorte renouer avec des finalités sociales, avec un projet politique substantiel, et, par là, ramener les outils managériaux à ce qu’ils sont: des moyens, et non des fins», précise le criminologue de l’ULB Philippe Mary1.
À l’origine, l’idée des maisons de justice s’inscrivait dans le cadre des politiques de la ville, développées en France à partir des années 80 et chez nous en 1990. La volonté était de rapprocher une série d’institutions, pas uniquement judiciaires, de quartiers difficiles, de façon à recréer du lien social. En Belgique, c’est l’affaire Dutroux qui ajoutera un intérêt à cette justice de proximité. «L’idée était ...