À la maison de justice de Nivelles, on n’en est pas encore à parler de désistance, mais on voit cette communautarisation plutôt d’un bon œil.
Cet article a initialement été publié le 4 novembre 2015.
Un immeuble résidentiel comme tant d’autres dans un quartier tranquille, banal et sans histoires. C’est pourtant derrière ces murs que se trouve la maison de justice de Nivelles qui voit défiler chaque jour victimes ou détenus. À l’intérieur, on se sent à l’étroit dans ces livings transformés en permanence pour les justiciables, mais bientôt ce sera terminé… En 2016, la maison de justice déménagera dans un tout nouveau bâtiment. «C’est déjà un bienfait de la communautarisation», admet la directrice Chantal Alberty. Mais à ses yeux, il n’y aurait pas que ce seul avantage. «Vu l’esprit sécuritaire et managérial qui régnait au niveau de la justice ces dernières années, j’ai vu la communautarisation d’un bon œil. C’est l’occasion de retrouver l’aspect social dans notre travail. On l’avait un peu perdu. On a mis en avant davantage la sanction, son exécution concrète, et la non-récidive. Désormais, on se recentre sur le justiciable et son évolution dans la société. On n’est plus dans la seule exécution de la peine.»
Comme directrice, Chantal Alberty a très mal vécu la vague managériale de ces dernières années, notamment sous le règne Turtelboom: «On était convié à faire du chiffre, et à...
La suite de cet article est réservé à nos abonnés
Abonnez-vous et accédez à l'intégralité de nos contenus et archives en ligne
Déjà abonné ?
À la maison de justice de Nivelles, on n’en est pas encore à parler de désistance, mais on voit cette communautarisation plutôt d’un bon œil.
Cet article a initialement été publié le 4 novembre 2015.
Un immeuble résidentiel comme tant d’autres dans un quartier tranquille, banal et sans histoires. C’est pourtant derrière ces murs que se trouve la maison de justice de Nivelles qui voit défiler chaque jour victimes ou détenus. À l’intérieur, on se sent à l’étroit dans ces livings transformés en permanence pour les justiciables, mais bientôt ce sera terminé… En 2016, la maison de justice déménagera dans un tout nouveau bâtiment. «C’est déjà un bienfait de la communautarisation», admet la directrice Chantal Alberty. Mais à ses yeux, il n’y aurait pas que ce seul avantage. «Vu l’esprit sécuritaire et managérial qui régnait au niveau de la justice ces dernières années, j’ai vu la communautarisation d’un bon œil. C’est l’occasion de retrouver l’aspect social dans notre travail. On l’avait un peu perdu. On a mis en avant davantage la sanction, son exécution concrète, et la non-récidive. Désormais, on se recentre sur le justiciable et son évolution dans la société. On n’est plus dans la seule exécution de la peine.»
Comme directrice, Chantal Alberty a très mal vécu la vague managériale de ces dernières années, notamment sous le règne Turtelboom: «On était convié à faire du chiffre, et à...