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Regard critique · Justice sociale

Lauréate du 3ème prix Roger Vanthournhout remis le 28 juin dernier, la « Clean Team » mise sur pied par l’Echevin de l’environnement de la ville de Liège, Michel Firket1 (PSC)constitue un partenariat original qui réunit le CPAS2 et l’association des commerçants du centre ville.
L’échevinat de l’environnement a rassemblé le CPAS et 11 commerçants3 qui, soucieux de la propreté devant leur devanture, ont mis la main à leur portefeuille et ontchacun versé 200 000 BEF pour financer l’engagement des minimexés via l’article 604. Le CPAS engage donc des minimexés pour la durée nécessaire à l’ouverturedu droit au chômage. Ils deviennent donc des travailleurs, à charge du CPAS, et passent d’un revenu autour de 20 à 26 000 Fr par mois (en fonction de leur situation familiale)à un salaire entre 34 et 36 000 Fr par mois. La durée de leur contrat varie de 1 an à plus de 2 ans, en fonction de leur âge (qui conditionne la période de travailexigée par l’ONEM pour bénéficier du chômage). L’article 60 a pour objectif premier de réintégrer les personnes dans leur droit à la Sécu.Néanmoins, l’échevinat de l’environnement « espère pouvoir engager les personnes à la fin du contrat article 60 ».
Balayeur de rue, agent de propreté, un vrai boulot qui occupe quelque 150 agents communaux à temps plein (w-e compris), dûment rétribués, dans la Cité Ardentecomme travailleurs, quoique la plupart sous statut ACS (agent contractuel subventionné).
L’opération, lancée en décembre 1996, a connu deux phases d’engagements, en décembre 1996 et mai 1997 pour former l’équipe de 10 « cleaners ». « La Clean Teamcomplète de 12hà 19h30, le travail du balayeur de ville qui travaille lui de six heures à midi », explique M. Timmers, attaché au cabinet de l’environnement. « En fait leurtravail relève plus du ramassage de boîtes de coca, etc. que de balayage proprement dit. L’équipe travaille uniquement dans un périmètredélimité5 ».
Ce n’est pas le seul partenariat original que connaisse l’échevinat4 puisque dans le quartier du Longdoz, c’est l’Armée du Salut qui met au travail entre 8 et 10 bénévolesdont elle a la charge et qui font le travail de deux ouvriers communaux à temps plein. « L’armée du Salut voulait trouver une occupation journalière aux gens, mais elle nedisposait pas du matériel, nous avons donc fourni les charettes. Les ouvriers communaux ne passent plus qu’une fois par semaine au Longdoz, cela permet de les affecter ailleurs »,précise M. Timmers. « C’est un contrat que nous voulons de longue durée, et qui poursuit un double objectif: créer à terme des emplois de proximité, et contribuerà l’amélioration du cadre de vie des Liégeois », précisent de concert l’échevin Firket et le directeur de l’Armée du Salut, M. Kabore.6
1 Echevinat : en Féronstrée 94-96 à 4000 Liège, tél 04/221 92 55.
2 Pl. St.-Jacques 13 à 4000 Liège, tél 04/220 59 25.
3 Les sponsors sont : Amano (M. Dewinter), restaurant l’Adriatique (M. Amadéo), Bureau Dwelshauvers, Central Cash (M. Donéa), le Forum (M. Denoël), Esso (M. Uhoda et M. Hocq), GBQuick (M. Leconte), M. Marechal et M. Vistour, M. Renault et M. Jeoffroy, Royal Tours (M. Lambermont).
4 Loi organique des CPAS du 8 juillet 1976 (MB 5/8/76) modifiée par la loi du 5/8/92 et du 12/1/93 et le décret wallon du 6/4/95.
5 Entre la place Saint-Lambert, l’Athénée Liège 1, les boulevards d’Avroy et Sauvenière.
6 Lettre ouverte aux habitants du quartier Longdoz du 28/1/97.

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