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Regard critique · Justice sociale

Petite enfance / Jeunesse

Les années citoyennes « partiellement » reconnues

Après deux années d’évaluation des années citoyennes, il a été décidé de les pérenniser. S’il salue la reconnaissance « officielle » de ces projets, le Réseau Solidarcité regrette toutefois plusieurs insuffisances.

11-04-2014

Depuis 2001, l’asbl Solidarcité met en place, à Bruxelles et à Liège, ses « années citoyennes », un projet qui rassemble des jeunes de 16 à 25 ans de cultures et de milieux différents. Durant neuf mois, ils effectuent une série de services pour le compte d’associations et suivent des formations axées, notamment, sur la citoyenneté. Outre Solidarcité, cinq autres AMO (services d’aide en milieu ouvert) organisent également ce type de projet à Verviers, Hannut, Ottignies, Braine-l’Alleud et Charleroi. Après deux années d’évaluation de ces années citoyennes, il a été décidé de les pérenniser.

Fin 2012, l’arrêté AMO devait être modifié afin de permettre à ces services de bénéficier de subventions récurrentes. Après avoir reçu l’aval du secteur d’aide à la jeunesse, ainsi que du Conseil communautaire de l’aide à la jeunesse, la modification de l’arrêté AMO a finalement été approuvée en janvier 2014 par le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Avec, en prime, l’assurance d’un financement structurel et d’une sécurité juridique accordés aux services reconnus comme projets expérimentaux.

S’il salue la reconnaissance « officielle » de ces projets, le Réseau Solidarcité regrette toutefois plusieurs insuffisances. Notamment matérielles. « La subsidiation retenue reste identique à ce qu’elle était précédemment », observe Simon Niset, coordinateur du Réseau Solidarcité. A savoir, dans le détail, 11 098 euros indexables (soit, en réalité, 17 500 euros) pour accompagner une équipe de huit jeunes pendant neuf mois. Un montant jugé insuffisant pour couvrir l’ensemble des frais.

D’autre part, le Réseau regrette que, faute de crédits budgétaires suffisants, « seules les AMO financées dans le cadre des projets expérimentaux repasseront en commission d’agrément ». Trois des AMO membres du Réseau restent donc sur le carreau. Pour que le projet soit viable sur le long terme, le Réseau demande d’une part que les appointements d’un éducateur temps plein soient ajoutés à cet arrêté. Et d’autre part, que l’ensemble des AMO qui développent ce type de projets bénéficient pleinement de cette nouvelle reconnaissance.

En savoir plus

http://www.solidarcite.be

Rafal Naczyk

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