Le 23 mai, la ministre de l’Emploi Marie Arena lançait un appel aux opérateurs susceptibles de favoriser l’accès des personnes défavorisées àl’outil informatique. Le PMTIC (Plan mobilisateur pour les technologies de l’information et de la communication)1 a été lancé le 6 septembre à l’asblBarricade2üdu quartier de Pierreuse à Liège. Près de 70 opérateurs de formation ont été sélectionnés en Région wallonne en vue deformer d’ici fin 2004 quelque 100.000 personnes aux rudiments ou – selon le module choisi (8, 16 ou 24 heures) – à la pratique courante de l’informatique. Le projetvise la moitié des 220.000 demandeurs d’emploi wallons: minimexés, chômeurs de plus de 40 ans et ceux âgés de moins de 25 ans titulaires d’undiplôme de l’enseignement fondamental ou secondaire technique/professionnel. Une campagne d’affichage et des spots télévisés ont été conçuspour encourager les personnes susceptibles de suivre les formations.
Proximité
Objectif du PMTIC: «Éviter qu’une fracture numérique ne s’ajoute à la fracture sociale, explique la ministre Marie Arena. Le public visé par lesformations (gratuites) est un public fragilisé, exclu de l’utilisation de l’outil informatique. Or, la pratique de l’ordinateur et d’Internet est une compétencede plus en plus demandée dans l’insertion professionnelle.» Le PMTIC est basé sur l’accessibilité du contenu («trois modules courts au choix pourrépondre aux besoins du citoyen») et du lieu («qui doit être accessible géographiquement et mentalement»). Exemple: Barricade est un centre culturel, un ateliervocal et théâtre, une librairie alternative et un groupe d’achat de produits biologiques. «On y vient, précise la ministre, parce qu’on habite dans le quartier,parce qu’il y a une librairie, parce qu’on y achète ses légumes… On peut aussi y venir aujourd’hui parce qu’on est sensibilisé àl’outil informatique».
Le budget wallon s’élève à 9 millions d’euros (7,5 euros/heure/personne formée). Les opérateurs de formation doivent déjà disposerd’un parc informatique: «Notre objectif n’était pas de créer de nouveaux lieux de formation, souligne Marie Arena, mais d’aider des associations qui saventdéjà ce qu’est l’informatique et ont une pédagogie sur cet outil». Pierre Heldenbergh, coresponsable de l’asbl Barricade, explique que«l’association, en tant que librairie, a vite été identifiée dans le quartier comme une asbl qui maîtrise l’outil informatique. Des personnes nous ontsollicités pour taper un CV, une lettre ou faire des recherches sur Internet. Nous avons voulu pousser les gens à l’autonomie plutôt que de faire les choses à leurplace, mais le public du quartier ne se dirige pas vers les centres de formation classiques».
Barricade dispose ainsi depuis le mois de mars d’un cybercentre de proximité sans hiérarchie professeur/élève. Avantages? «Casser l’image du monstretechnologique, car nous ne sommes pas assimilés à un lieu de formation, répond Pierre Heldenbergh, et les formateurs sont d’abord identifiés comme responsables de lalibrairie, du groupe vocal… Cela permet aux personnes d’interrompre plus facilement le formateur pour dire “Je ne comprends rien à ce que tu dis”.»
Les demandeurs d’emploi peuvent contacter la Région wallonne dès le 15 septembre au numéro vert 0800 11 901 pour choisir un opérateur de formation (espace jeunes,centre culturel, CPAS…), proche de leur domicile.
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Promouvoir le logiciel libre au sein des entreprises
Les logiciels libres, dont l’essor est de plus en plus manifeste dans le monde, ont la cote auprès de la ministre wallonne de l’Emploi et de la Formation, Marie Arena. Ceslogiciels qui peuvent être sous certaines conditions librement copiés, modifiés et distribués, et qui sont gratuits, effraient encore beaucoup d’entreprises. Ellescraignent de ne pas trouver le support ni la formation indispensables à leur intégration. La ministre Arena est bien déterminée à changer cette situation. 1erincitant : un volet initiation aux logiciels libres au sein du plan mobilisateur pour les nouvelles technologies. 2e incitant : la mise en place d’une action pilote avec lafédération belge des coopératives, Febecoop, et avec un spécialiste belge du logiciel libre Arafox3. L’objectif est de sensibiliser les chefs d’entreprisewallons aux logiciels libres, le hic, c’est que les entreprises informatiques spécialisées dans le domaine ne se bousculent pas sur le marché wallon malgré uneimportante communauté d’utilisateurs Linux. Et c’est là qu’Arafox, jeune entreprise d’économie sociale qui emploie une dizaine de personnes, intervient.Elle pourrait rapidement donner des idées aux jeunes entrepreneurs et aux spécialistes de réseaux ou de la sécurité informatiques qui quittent les bancs del’école avec la ferme intention de ne pas tout miser sur les logiciels omniprésents de Microsoft. «Nous rencontrons tous les jours des entreprises qui envisagent de migrervers les logiciels libres, confie Oliver Schneider, directeur commercial d’Arafox, mais elles craignent de ne pas trouver les techniciens compétents sur le marché del’emploi.»
Grâce au projet pilote décroché par Arafox auprès de la ministre, la Région espère définir le profil de ces techniciens qui aideront demain lesentreprises dans leur mutation vers le libre. La mission d’Arafox sera également de créer les supports de cours que les centres d’excellence de la Région wallonne pourrontensuite utiliser pour leurs formations. D’ores et déjà, une dizaine de demandeurs d’emploi s’initient aux logiciels libres chez Arafox et 25 modules de formation Linuxdevraient débuter en octobre au Centre d’excellence Technobel à Lessive.
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1 Renseignements auprès de Cécile Druart, attachée de presse de la ministre Marie Arena: 081 23 47 53, courriel: cecile.druart@gov.wallonie.be. Un second appel auxopérateurs de formation est en cours (clôture le 16 septembre) pour resserrer le maillage territorial.
2 Asbl Barricade, rue Pierreuse, 19-21 à 4000 Liège, tél.: 04 222 06 22, courriel: barricade@skynet.be.
3 Arafox scrlfs, av. Léon Champagne, 2 à 1480 Tubize, tél. : 02 391 45 51, fax : 02 391 45 42, site : http://www.arafox.com, courriel :info@arafox.com
terry
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