Quel temps fait-il ? Ce mois de juin, septante-sept artistes présentent leurs oeuvres à la galerie Vertige du Centre de Réadaptation sociale et d´Intégration auTravail1. Eclectique et insolite, cette exposition conjugue l´art à tous les temps : de vie ou de mort, minuté ou chaotique, beau ou mauvais.
Patient du centre, Octave a réalisé « Quand le temps s´arrête, la vie ne coule plus » : des photographies des parents de Julie et Mélissa entourent une lunette decabinet ; sur le couvercle, celle de Marc Dutroux ; soulevez-le et l´image des deux petites filles apparaît. Cette oeuvre a beaucoup choqué. Et Octave de se demander alors : « Qui amis Julie et Mélissa hors du temps, Dutroux ou le système ».
« Née d´un désir d´interaction avec le monde extérieur, explique Jean-Pierre Müller animateur avec Marie Askenasi d’un atelier « galerie », Vertige est ouvertà tous. Une exposition individuelle aura lieu chaque mois et l´année se clôturera par une exposition collective comme point de rencontre entre les patients du CRIT et desartistes amateurs ou professionnels ».
Le CRIT est un centre de réadaptation psycho-social qui accueille une cinquantaine d´adultes de dix-huit à quarante ans présentant des problèmes psychiatriques.L´objectif est de faire évoluer le patient en l´aidant à s´orienter socialement, professionnellement et personnellement. « Lorsqu´on voit que le programme estélaboré avec lui, en fonction de son projet et il choisit des ateliers parmi les sept proposés. »
Depuis 1991, l´Orbem, introduisant les personnes souffrant de difficultés psychiques dans la catégorie des personnes à risques, octroie des subsides au CRIT afinqu´il puisse mettre en place certaines activités favorisant l´insertion professionnelle des patients. Trois ateliers en bénéficient : Garage (qui restaure lesvéhicules), Reliure, et l´atelier Projet qui propose entre autres des cours de traitement de texte. En outre, ce partenariat offre aux chômeurs la possibilité deséjourner au sein de l´institution tout en conservant leur droit aux allocations. Ce programme de réadaptation permet à certains patients de faire dubénévolat à l´extérieur voire de trouver un emploi… si la maladie n’est pas plus forte que le talent.
1 Le CRIT, créé en 1972 par l´asbl L´Equipe, rue Victor Rauter 231 à 1070 Bruxelles, tél 02/523 37 68. Exposition « Drôle de temps » jusqu´au 20 juin97.
wvWare Valid HTML 4.0! Document created with wvWare/wv ver 0.6.0
–>
Archives
« L’exposition « Drôle de temps » inaugure la galerie Vertige du CRIT »
					Alter Échos					 
					 16-06-1997  
									
				
			Alter Échos
Pssstt, visiteur, visiteuse du site d'Alter Échos !
					Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web.
					Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus, 
					notamment ceux en lien avec le Covid-19, pour le partage, pour l'intérêt qu'ils représentent pour la collectivité, 
					et pour répondre à notre mission d'éducation permanente.
					Mais produire une information critique de qualité a un coût. Soutenez-nous ! Abonnez-vous !
					Et parlez-en autour de vous.
					
					
						Profitez de notre offre découverte  19€ pour 3 mois (accès web aux contenus/archives en ligne + édition papier)
					
						
				
			
	Sur le même sujet
- 
		
		Echos du crédit et de l'endettementTabac, alcool, drogues…: pas forcément le meilleur trip en médiation de dettes
 - 
		
		Echos du crédit et de l'endettement«En Wallonie, il y aura bientôt plus de personnes au CPAS que de chômeurs complets indemnisés»
 - 
		
		Emploi/formationCellules de reconversion en Wallonie:
un outil solidaire livré au privé? - 
		
		EnquêteDétectives privés, aux frontières de la surveillance
 
Les plus consultés
- Une idée qui a du chien
 - «La Belgique a trouvé un équilibre financier relatif, mais son coût social est élevé»
 - Une longue résistance antifasciste
 - Détectives privés, aux frontières de la surveillance
 - Vivre vieux, un privilège social
 - Jérôme Van Ruychevelt Ebstein : «L’enjeu prioritaire, c’est de remettre 
des gens ensemble» - Gens du voyage: entre (in)tolérance et errance