Alter Échosr
Regard critique · Justice sociale

Economie

Sandrino Graceffa : «Les coopératives remettent en cause le contrat social»

Créée il y a 15 ans, la SMart a longtemps été aux avants-postes pour défendre les artistes et ceux qui exercent des activités périphériques. Actuellement présent dans 10 pays, le groupe entame une nouvelle mue. Son nouveau directeur, Sandrino Graceffa, envisage de transformer la Smart en «mutuelle de travail». Une première en Europe. Interview.

31-10-2014
© Alexis Haulot

En avril dernier, Sandrino Graceffa a pris la tête du groupe SMart, société mutuelle pour artistes créée en Belgique. Éducateur de rue dans la banlieue de Lille, il a d'abord mis sur pied Initiatives&Cité, un cluster de 20 entreprises d'économie sociale en France, avant de lancer SMartFr, la petite sœur de SMartBe. Aujourd'hui, SMartBe aura accompagné quelque 58 000 membres en Belgique et déploie ses services dans 10 pays européens. Après plusieurs «liftings», et un peu d'ingénierie sociale, le groupe envisage de se transformer en coopérative, «en étendant les services mutualisés à d'autres professions», précise Sandrino Graceffa, qui aime beaucoup le concept de l'entreprise partagée. Il se donne un an pour réaliser ce projet. Nous l'avons rencontré.
Dans quel contexte avez-vous repris le flambeau à la Smart?
Pierre Burnotte et Julek Jurowicz ont inventé un mode de structuration qui n'existait pas. Ils permettent à des gens de se développer en toute autonomie, mais dans un système mutualiste. Après avoir passé 15 ans à la tête du groupe, ils ont décidé de ne pas se retirer, mais de faire un pas de côté. En d'autres termes, ils ont décidé de ne plus assumer eux-mêmes les fonctions de direction du groupe, parce qu'ils considèrent que les nouveaux développements de la SMart nécessitent une nouvelle énergie et une nouvelle approche. Les deux fondateurs n'ont pas été évincés. Il...

La suite de cet article est réservé à nos abonnés

Abonnez-vous et accédez à l'intégralité de nos contenus et archives en ligne

Déjà abonné ?

Rafal Naczyk

Pssstt, visiteur, visiteuse du site d'Alter Échos !

Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web. Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus, notamment ceux en lien avec le Covid-19, pour le partage, pour l'intérêt qu'ils représentent pour la collectivité, et pour répondre à notre mission d'éducation permanente. Mais produire une information critique de qualité a un coût. Soutenez-nous ! Abonnez-vous ! Et parlez-en autour de vous.
Profitez de notre offre découverte 19€ pour 3 mois (accès web aux contenus/archives en ligne + édition papier)