À dates régulières, Espace-social Télé-Service1 prend l’initiative d’organiser une rencontre avec quelques parlementaires des quatre partis francophones etplusieurs intervenants du Centre social. L’objectif est de faire part de toute une série de dysfonctionnements sociaux, de mauvaises applications réglementaires, ainsi que de nouveauxbesoins, rencontrés sur le terrain par les services d’Espace-Social Télé-Service. La dernière rencontre s’est déroulée ce 6 décembre. Y étaientinvités les parlementaires suivants : M. Carthé, A. Herscovici, M. Daif, S. de Patoul, P. Galand, D. Grimberghs, M. Lemaire et Ph. Smits représenté par M. W. Janssen. Lesintervenants d’Espace-Social Télé-Service étaient spécialisés dans les domaines juridique, social, jeune et de la médiation de dettes.
La réunion a porté sur les points suivants :
> Droit à l’aide juridique (loi du 23/11/98)
Selon Espace–social, les arrêtés d’application de cette loi, publiés au Moniteur le 30/12/99, ont été rédigés sans consultation préalabledes milieux intéressés et posent plusieurs types de problèmes : le seuil trop bas des revenus pris en compte, la complexité des documents, le nombre insuffisant d’avocatsvolontaires et leur rémunération, l’application concrète de l’aide de première et de deuxième ligne.
> L’évaluation de la loi sur le règlement collectif de dettes (loi du 05/08/98)
Toujours selon Espace-Social, cette loi présente de nombreux aspects positifs. Elle met, par exemple, le débiteur à l’abri des saisies. Mais elle recèle aussi des aspectsplus négatifs : les juges des saisies de Bruxelles et les médiateurs judiciaires risquent d’être débordés. Les minimexés et autres insolvables ne peuvent pasen bénéficier car il faut présenter un plan de remboursement. « Faute de repères légaux, dénonce Espace-Social, les opinions des juges balancent entre lesprincipes contradictoires de la Constitution (égalité des citoyens devant l’impôt), du Code civil (privilèges et hypothèques) et de la loi sur le règlementcollectif de dettes (égalité des créanciers). D’autres problèmes subsistent, notamment pour les remises de dettes et en matière fiscale. »
> La problématique du logement à Bruxelles
Les différents services du centre sont tous confrontés à un manque dramatique de logements salubres et à loyer modéré. Des propositions concrètes ontété faites par Espace-social Télé-Service pour renforcer la politique du logement dans la capitale. Par ailleurs, malgré la promulgation d’ordonnances,l’accès à l’énergie (gaz/électricité) continue à poser problème notamment en raison de la hausse du prix de l’énergie qui représentejusqu’à 15% du revenu mensuel.
> Le coût du déménagement pour les petits revenus
Le service des petits boulots du centre est assailli de demandes de petits travaux (peinture, nettoyage) et particulièrement de déménagements provenant d’allocataires sociaux desCPAS. Le service a répondu en 1999 à 162 demandes et en a refusé 400 autres. « On constate que la population démunie, qui déménage très souvent, nepeut se payer des déménageurs professionnels. Ce besoin n’est actuellement pas satisfait à Bruxelles. »
Les parlementaires présents se sont sentis interpellés par ces questions et se sont engagés à intervenir auprès des pouvoirs publics pour soutenir certainessuggestions d’Espace-social Télé-Service et promouvoir la recherche d’autres solutions.
° Espace-Social Télé-Service asbl, centre d’action globale, bd de l’Abattoir 27-28 à 1000 Bruxelles, tél. : 02 548 98 00, fax : 02 502 49 39, e-mail :teleservice.c@skynet.be
Espace Télé-Service vient de fêter sa toute nouvelle implantation aux 27-28, rue de l’Abattoir, ainsi que ses quarante années d’action sociale. Actuellement, le centrebénéficie du concours de 57 personnes salariées (36 équivalents temps pleins) et de 787 bénévoles dont 272 conventionnés.
Archives
"Espace-Social Télé-Service pointe les dysfonctionnements sociaux de Bruxelles"
catherinem
15-01-2001
Alter Échos n° 89
catherinem
Pssstt, visiteur, visiteuse du site d'Alter Échos !
Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web.
Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus,
notamment ceux en lien avec le Covid-19, pour le partage, pour l'intérêt qu'ils représentent pour la collectivité,
et pour répondre à notre mission d'éducation permanente.
Mais produire une information critique de qualité a un coût. Soutenez-nous ! Abonnez-vous !
Et parlez-en autour de vous.
Profitez de notre offre découverte 19€ pour 3 mois (accès web aux contenus/archives en ligne + édition papier)
Sur le même sujet
Les plus consultés
- «Derrière les adultes à la rue, il y a des enfants qui trinquent.»
- WhatsApp à l’école: qui a eu cette idée folle?
- Communautés d’énergie,
menacées par les entreprises? - Occuper et gentrifier
- La culture au centre
- «Des étudiants s’acharnent alors que l’on sait qu’ils n’y arriveront pas»
- Rendez-vous dans dix ans?