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Regard critique · Justice sociale

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« Des clés de sol réservées aux musiciens et chanteurs du métro »

31-08-1998 Alter Échos n° 35

La réglementation de la société des transports publics de la Région bruxelloise (STIB)1 stipule que, dans les zones réservées aux voyageurs dumétro et du prémétro, il est défendu de troubler la tranquillité des voyageurs de quelque manière que ce soit, notamment en faisant de la musique ou enchantant. Depuis octobre 1997, moyennant une autorisation spéciale délivrée par la Surveillance générale de la STIB, il est possible de faire de la musique et dechanter à certains endroits des stations.
Une circulaire ministérielle,datant du 10 juin 1997, signée de la main du ministre responsable en la matière, Hervé Hasquin, rappelle que la présence de musiciensou de chanteurs est interdite dans les stations de métro ou de prémétro. Cependant, indique la circulaire, moyennant une autorisation spéciale délivrée parla STIB, il est possible de faire de la musique ou de chanter en dehors des zones réservées aux voyageurs munis d’un titre de transport. Il restait à structurer cettepossibilité.
Depuis octobre 1997, dans chaque station, des emplacements sont prévus pour les musiciens. On peut les reconnaître facilement par une affichette représentant une clé desol, suivie d’un numéro d’identification. Ces endroits ont été fixés de commun accord entre la Surveillance générale, la Brigade de gendarmerie dumétro et des «représentants des musiciens». Le choix des lieux repose principalement sur des facteurs de sécurité, de libre circulation et detranquillité des voyageurs.
Pour pouvoir jouer, les artistes doivent introduire une demande d’autorisation auprès d’une des agences commerciales de la STIB en indiquant la station de métro et la zone qu’ilssouhaitent fréquenter. Ils reçoivent ensuite une lettre d’accréditation et un badge d’identification qui leur permettent de faire de la musique à l’emplacementprévu pour une période de trois mois et ce, durant certaines heures bien déterminées. Cette autorisation ouvre le droit à une assurance qui les protège desrisques auxquels ils sont exposés durant leurs prestations. Le tout gratuitement. Les demandes sont renouvelables selon la même procédure. Seul obstacle : l’interdiction formellede procéder à la quête de quelque manière que ce soit.
Jusqu’à présent, ce règlement a rencontré un succès relatif. De nombreux musiciens ne connaissent pas encore la réglementation. Le manque de campagnesd’information y est certainement pour quelque chose. Certains estiment que ce nouveau statut est «une entrave à la liberté de mouvement et d’action». D’autres trouvent qu’ils’agit d’une véritable politique d’ouverture et de tolérance envers les «musiciens de rue».
1 Direction générale, av. de la Toison d’Or 15 à 1050 Bruxelles, tél. : 02/515 20 09.

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