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Des agents dédiés au suivi de jeunes handicapés

En juin 2002, dans le cadre de son contrat de gestion, l’Awiph (Agence wallonne pour l’intégration des personnes handicapées) instaurait la fonction d’agent spécialisédans le suivi des mineurs. Cinq ans après, la fonction reste méconnue. Elle faisait tout récemment l’objet d’une matinée d’information à l’interne du secteur,à l’attention des services pour jeunes agréés par l’Agence. Bénédicte Dapsens, attachée au bureau régional de Namur1 dresse le portrait decette fonction nouvelle; qui ne manque certes pas de dossiers.

15-06-2007 Alter Échos n° 231

En juin 2002, dans le cadre de son contrat de gestion, l’Awiph (Agence wallonne pour l’intégration des personnes handicapées) instaurait la fonction d’agent spécialisédans le suivi des mineurs. Cinq ans après, la fonction reste méconnue. Elle faisait tout récemment l’objet d’une matinée d’information à l’interne du secteur,à l’attention des services pour jeunes agréés par l’Agence. Bénédicte Dapsens, attachée au bureau régional de Namur1 dresse le portrait decette fonction nouvelle; qui ne manque certes pas de dossiers.

Le nombre de suivis s’élevait en 2006 à 645 pour les cinq agents2 qui – au gré des départs, des remplacements,… – couvrent l’ensemble desbureaux régionaux. Des jeunes qui le plus souvent (87 % des situations) sont identifiés comme appartenant à la catégorie 140, parfois avec d’autres handicapsassociés. Des jeunes pour lesquels une demande de prise en charge par l’Awiph a été introduite sous les conseils d’un centre psycho-médico-social, d’un centre de guidance,etc. Des jeunes qui ont vu leur dossier accepté et pour lesquels l’équipe prescriptrice du bureau régional estime qu’un accompagnement spécifique est nécessaire.Tous les jeunes ne sont, en effet, pas suivis par ces agents. Quelques éléments interviennent dans le choix de cet accompagnement supplémentaire: un questionnement sur la mise enplace du projet du jeune, un parcours institutionnel chaotique, l’absence de réseau autour du jeune, l’approche de période charnières comme le passage du primaire au secondaire,ou de la majorité…

Ce code “140” aux allures obscures et déshumanisées, désigne à l’Awiph, une « catégorie » de jeunes considéréscomme porteur d’un handicap, des « mineurs d’âge atteints de troubles caractériels, présentant un état névrotique et ou prépsychotique etnécessitant une éducation appropriée ». Ils représentent 77 % de la population jeune relevant de l’Awiph. Mais ne sont pas sans poser débat pour lesintervenants. Jean Riguelle, directeur du service Coordination de la division accueil, hébergement et accompagnement de l’Awiph explique: nombre d’entre eux, « ont desproblèmes de scolarité, des problèmes d’apprentissage et des problèmes comportementaux qui les inscrivent à la frontière de différents secteurs,celui du handicap n’étant pas toujours celui qui répond le mieux ».

Un accompagnement renforcé

Assurer le suivi de mineurs, « c’est être présent dans son parcours pour garantir qu’on réponde à ses besoins adéquatement; et ce, en partenariat avec lesinstitutions de l’Awiph, selon une collaboration à géométrie variable en fonction des équipes », explique Bénédicte Dapsens. La nouvelle fonction,assimilée par d’aucun à du contrôle – ce dont les agents se défendent bien –, n’a pas toujours été accueillie avec enthousiasme au sein desinstitutions. Certaines restent toujours sur la réserve; mais d’autres ont noué au fur et à mesure une collaboration fructueuse dans le cadre desquelles les agents agissent commede véritables personnes-ressources.

Dans le parcours Awiph

Individualiser la relation des jeunes bénéficiaires avec l’Awiph; optimaliser le réseau de professionnels; être un relais entre les services de l’Awiph, les bureauxrégionaux et l’administration centrale… sont autant de raisons d’être de la fonction.
L’agent est présent dans le parcours tant que le jeune est « dans le circuit Awiph ». Or, on le sait, les passages d’un secteur à l’autre ne sont pas rares: dans l’aideà la jeunesse, dans la santé mentale… « Ce n’est pas notre mandat. On reste juste attentifs », explique Bénédicte Dapsens. L’absence de fil rouge entre lesprises en charge n’est pas comblée. Elle ne laisse pas l’Awiph indifférente, d’autant pour nombre de jeunes à l’intersection des problématiques. En son sein, un groupe detravail « jeunesse et transversalité » planche sur la question.

1. Bureau de Namur: tél.: 081 33 19 55 – courriel: b.dapsensdyvoir@awiph.be

2. Bureau de Dinant et Libramont :
contact: Françoise Collin – tél.: 082 21 33 22 ou 061 23 03 71 –
courriel: f.collin@awiph.be;
bureau de Wavre : contact: Cindy Gelders – tél.: 010 23 05 62 –
courriel: ci.gelders@awiph.be;
bureau de Liège : contact: Claire Ladam – tél.: 04 221 69 07 –
courriel: c.ladam@awiph.be;
bureau de Charleroi : contact: Jean-Marc François – tél.: 071 20 49 93 – courriel: jm.françois@awiph.be

Catherine Daloze

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