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Déchets : subvention wallonne renouvelée pour l'économie sociale

L’asbl Ressources reçoit 534 000 euros du ministre wallon de l’Environnement pour fédérer les énergies des entreprises d’économie sociale qui collectent,valorisent et réutilisent certains déchets.

25-04-2008 Alter Échos n° 250

L’asbl Ressources reçoit 534 000 euros du ministre wallon de l’Environnement pour fédérer les énergies des entreprises d’économie sociale qui collectent,valorisent et réutilisent certains déchets.

Inscrite dans la nouvelle stratégie régionale wallonne des déchets que le Parlement wallon a adopté en mars 20071, l’économie sociale travaillant dansla collecte, la valorisation et la réutilisation des déchets est à présent reconnue comme « un acteur majeur dans la gestion des déchets ». Le ministrewallon de l’Environnement, Benoît Lutgen2 (CDH), vient en effet de renouveler la subvention de 534 000 euros octroyée à l’asbl Ressources3. Cettedernière rassemble dans les Régions wallonne et bruxelloise les entreprises d’économie sociale actives dans ce secteur.

Menant ce rôle fédérateur depuis 1999, l’asbl Ressources se voit ainsi confirmée dans les missions suivantes : la progression des filières existantes, l’essor denouvelles niches, les synergies avec des partenaires publics (locaux) et privés et, point essentiel selon le directeur de Ressources, Thibaut Jacquet, la mise en place d’une image de marquecommune des ressourceries et des référentiels de qualité développés par Ressources.

Pas d’engagement supplémentaire

Le ministre Lutgen marque avec l’octroi de cette subvention « sa volonté de consolider le rôle de ces entreprises d’économie sociale et de fédérer leursénergies ». Comme l’indique le directeur de Ressources, cette subvention courra sur les années 2008 et 2009. « Ce renouvellement est basé sur les mêmes montantsque les deux années précédentes, indique Thibaut Jacquet. Nous n’avons pas pu bénéficier d’une indexation. »

Contrairement à ce qu’elle espérait, la fédération ne pourra donc pas envisager l’engagement d’une personne supplémentaire, qui aurait étéchargée de coordonner les différents projets de ressourceries qui ont fleuri en Région wallonne. « Pour un entrepreneur qui est suivi par une commune, le démarrageconnaît souvent un frein dû au coût des études de gisements de matières récupérables et valorisables ou au business plan de la ressourcerie,souligne celui qui dirige Ressources. On parle d’un coût oscillant, au cas par cas, entre 7 000 et 10 000 euros. »

Une avancée significative est toutefois à pointer : celle de la fixation d’objectifs plus précis, en Région wallonne mais aussi en Région de Bruxelles-Capitale,qui poussent Ressources au-delà de son rôle de fédération et établissent un cadre de travail mieux défini.

À Bruxelles, où Ressources est également l’interlocuteur privilégié de la Région pour son secteur, les subsides sont en hausse de 16 % par rapportà l’an passé.

Agrément : ébauche de discussion

Comme le prévoit le décret wallon de 2007 sur les déchets, le gouvernement peut octroyer un agrément (et une subvention qui en découlerait) directement auxassociations sans but lucratif et aux sociétés à finalité sociale actives dans le secteur de la réutilisation. Mais les règles d’application sontactuellement toujours en discussion avec les représentants du secteur.

Quant à l’après-subvention 2008-2009, le directeur de Ressources est convaincu du travail à accomplir avant d’espérer, ensuite, un financement récurrent.

Rec’UP ou le réemploi de première classe

En septembre 2005, une étude du Crioc mettait en évidence une méconnaissance des acteurs du réemploi et de leurs services par les consommateurs. Les points de ventesont caractérisés par une offre peu attractive, la force de vente manque parfois de professionnalisme et la collecte des produits ne paraît pas suffisamment performante. Lessolutions ? Améliorer la communication, la formation et le professionnalisme du secteur du réemploi.

C’est ainsi que les membres de Ressources ont pris conscience de l’importance de développer une image forte et positive du secteur. Ils se sont attaqués à un nouveloutil favorisant la cohésion du réseau : un label de reconnaissance qui repose sur des normes strictes de qualité et un système d’audits.

L’objectif du label Rec’UP (appelation provisoire) est d’apporter au secteur une meilleure notoriété, grâce à plus de professionnalisme et de cohérence. Dela collecte à la vente, en passant par la revalorisation, l’idée est que les entreprises Rec’UP répondraient à des normes, vérifiées par des auditscroisés. Outillées par des formations et un guide de bonnes pratiques pour permettre leur amélioration continue, elles utiliseraient des outils de communication communs.

Ressources souhaite soutenir la labellisation de dix enseignes Rec’UP en 2008.

1. Décret modifiant le décret du 27 juin 1996 relatif aux déchets (M.B. du 24/04/2007, p. 21872)
– site : http://wallex.wallonie.be/index.php?doc=4652&rev=3950-2175
2. Cabinet du ministre wallon de l’Agriculture, de la Ruralité, de l’Environnement et du Tourisme, Benoît Lutgen :
– adresse : chaussée de Louvain, 2 à 5000 Namur
– tél. : 081 71 03 10.
3. Ressources (Réseau des entreprises d’économie sociale actives dans la récupération et le recyclage) :
– av. Cardinal Mercier, 53 à 5000 Namur
– tél. : 081 71 15 81
– courriel : info@res-sources.be
– site : www.res-sources.be

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