La coopérative Faircoop derrière laquelle se cache le lait Fairbel a ouvert récemment ses parts aux particuliers. Une initiative baptisée «cowfunding» qui vise moins à collecter des fonds qu’à sensibiliser les citoyens à la situation délicate des producteurs de lait.
Article publié dans Alter Échos n°418.
Au bout du chemin de gravier, elle trône imperturbable à l’entrée de la ferme. Malgré son petit format, la vache de plastique affiche fièrement les couleurs noir-jaune-rouge. Et un slogan tatoué sur le corps: «Le lait équitable».
C’est l’hiver, les bêtes sont à l’étable. Entre deux traites, les vaches tuent le temps en ruminant. Au pied de l’imposant silo, Amanda et ses copines attendent patiemment leur tour. Tous les deux jours, 3.500 litres quittent la ferme de Denis Hogge située à Bolland sur le plateau de Herve pour rejoindre l’entreprise de fabrication de fromage du même nom située à quatre kilomètres à peine. «Il y a 20 ans, on était 26 dans la rue à faire du lait. Aujourd’hui, on n’est plus que deux ou trois», se souvient ce producteur de lait. Un chiffre qui en dit long sur l’évolution d’un secteur miné par une crise sans fin. «Je vivais mieux il y a 20 ans avec mes 40 vaches et mes 200.000 litres de lait qu’aujourd’hui avec 80 têtes de bétail et 600.000 litres par an», insiste l’agriculteur.
Vaches maigres
Depuis plusieurs années, le prix du lait est au plus bas. En c...
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La coopérative Faircoop derrière laquelle se cache le lait Fairbel a ouvert récemment ses parts aux particuliers. Une initiative baptisée «cowfunding» qui vise moins à collecter des fonds qu’à sensibiliser les citoyens à la situation délicate des producteurs de lait.
Article publié dans Alter Échos n°418.
Au bout du chemin de gravier, elle trône imperturbable à l’entrée de la ferme. Malgré son petit format, la vache de plastique affiche fièrement les couleurs noir-jaune-rouge. Et un slogan tatoué sur le corps: «Le lait équitable».
C’est l’hiver, les bêtes sont à l’étable. Entre deux traites, les vaches tuent le temps en ruminant. Au pied de l’imposant silo, Amanda et ses copines attendent patiemment leur tour. Tous les deux jours, 3.500 litres quittent la ferme de Denis Hogge située à Bolland sur le plateau de Herve pour rejoindre l’entreprise de fabrication de fromage du même nom située à quatre kilomètres à peine. «Il y a 20 ans, on était 26 dans la rue à faire du lait. Aujourd’hui, on n’est plus que deux ou trois», se souvient ce producteur de lait. Un chiffre qui en dit long sur l’évolution d’un secteur miné par une crise sans fin. «Je vivais mieux il y a 20 ans avec mes 40 vaches et mes 200.000 litres de lait qu’aujourd’hui avec 80 têtes de bétail et 600.000 litres par an», insiste l’agriculteur.
Vaches maigres
Depuis plusieurs années, le prix du lait est au plus bas. En c...