La nouvelle est tombée comme un couperet pour Béatrice Barbier cet été. À quelques semaines de la rentrée, la directrice de l’école spécialisée Les Chardons apprenait, par voie de circulaires, la suppression des intégrations temporaires totales (ITT) à compter du 1er septembre. Une annonce qui signait, d’un seul coup, la fin d’un mécanisme permettant à des élèves dits à «besoins spécifiques» de bénéficier de l’accompagnement ponctuel et personnalisé d’un enseignant du spécialisé, tout en restant dans l’ordinaire.
Béatrice Barbier, qui préside aussi l’association des directeurs de l’enseignement fondamental spécialisé libre, a aussitôt saisi son clavier d’ordinateur pour écrire à la ministre de l’Enseignement, Caroline Désir (PS), et lui faire part de ses inquiétudes. «On avait eu vent du fait qu’une réforme se préparait au niveau des intégrations, mais ça restait très vague. J’ai voulu tirer la sonnette d’alarme, car, en toute logique, la suppression des ITT et l’implémentation de la réforme auraient dû se produire en même temps», explique la directrice.
La suppression des ITT est en effet la première étape d’une grande réforme, prévue dans le cadre du Pacte pour un enseignement d’excellence. Pourquoi réformer? C’est qu’en matière d’inclusion à l’école, la Belgique a un problème – et elle le sait. En Fédération Wallonie-Bruxelles, le nombre d’élèves dans l’enseignement spéciali...
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La nouvelle est tombée comme un couperet pour Béatrice Barbier cet été. À quelques semaines de la rentrée, la directrice de l’école spécialisée Les Chardons apprenait, par voie de circulaires, la suppression des intégrations temporaires totales (ITT) à compter du 1er septembre. Une annonce qui signait, d’un seul coup, la fin d’un mécanisme permettant à des élèves dits à «besoins spécifiques» de bénéficier de l’accompagnement ponctuel et personnalisé d’un enseignant du spécialisé, tout en restant dans l’ordinaire.
Béatrice Barbier, qui préside aussi l’association des directeurs de l’enseignement fondamental spécialisé libre, a aussitôt saisi son clavier d’ordinateur pour écrire à la ministre de l’Enseignement, Caroline Désir (PS), et lui faire part de ses inquiétudes. «On avait eu vent du fait qu’une réforme se préparait au niveau des intégrations, mais ça restait très vague. J’ai voulu tirer la sonnette d’alarme, car, en toute logique, la suppression des ITT et l’implémentation de la réforme auraient dû se produire en même temps», explique la directrice.
La suppression des ITT est en effet la première étape d’une grande réforme, prévue dans le cadre du Pacte pour un enseignement d’excellence. Pourquoi réformer? C’est qu’en matière d’inclusion à l’école, la Belgique a un problème – et elle le sait. En Fédération Wallonie-Bruxelles, le nombre d’élèves dans l’enseignement spéciali...