Dans huit pays dans le monde, des salles de consommation permettent aux usagers de consommer leurs propres produits dans de bonnes conditions d'hygiène, sous la surveillance d'un personnel qualifié et sans crainte de se faire épingler par la police. Evaluées positivement, ces expérimentations demeurent controversées par leur poids idéologique
Dans l'Europe des années '80, la consommation en rue d'héroïne et de cocaïne augmente, de même que les nuisances publiques qui y sont associées. Simultanément, la contamination par le virus HIV explose. Aux Pays-Bas, les autorités locales cherchent des solutions. On y opte pour une approche pragmatique, retrace Cédric Charvet1, coordinateur d'une des cinq salles de consommation d'Amsterdam : « Des comités se mettent en place, rassemblant politiques locaux, acteurs de la santé et du social, et consommateurs. Ils décident d'ouvrir des structures pour les usagers qui n'ont pas de lieu où consommer, principalement des sans-abri. » Les salles de consommation ne seront officiellement reconnues qu'en 1998, mais des pratiques underground, dans des squats notamment, sont déjà expérimentées. Mêmes types de processus en Suisse et en Allemagne, autres pays précurseurs.
La plupart des projets de réduction des risques naissent de manière underground, explique Catherine Van Huyck, directrice de Modus Vivendi2. Comptoirs d'échange de seringues, programmes...
La suite de cet article est réservé à nos abonnés
Abonnez-vous et accédez à l'intégralité de nos contenus et archives en ligne
Déjà abonné ?
Dans huit pays dans le monde, des salles de consommation permettent aux usagers de consommer leurs propres produits dans de bonnes conditions d'hygiène, sous la surveillance d'un personnel qualifié et sans crainte de se faire épingler par la police. Evaluées positivement, ces expérimentations demeurent controversées par leur poids idéologique
Dans l'Europe des années '80, la consommation en rue d'héroïne et de cocaïne augmente, de même que les nuisances publiques qui y sont associées. Simultanément, la contamination par le virus HIV explose. Aux Pays-Bas, les autorités locales cherchent des solutions. On y opte pour une approche pragmatique, retrace Cédric Charvet1, coordinateur d'une des cinq salles de consommation d'Amsterdam : « Des comités se mettent en place, rassemblant politiques locaux, acteurs de la santé et du social, et consommateurs. Ils décident d'ouvrir des structures pour les usagers qui n'ont pas de lieu où consommer, principalement des sans-abri. » Les salles de consommation ne seront officiellement reconnues qu'en 1998, mais des pratiques underground, dans des squats notamment, sont déjà expérimentées. Mêmes types de processus en Suisse et en Allemagne, autres pays précurseurs.
La plupart des projets de réduction des risques naissent de manière underground, explique Catherine Van Huyck, directrice de Modus Vivendi2. Comptoirs d'échange de seringues, programmes...