Arab Women’s Solidarity Association est une asbl laïque, militant pour les droits des femmes originaires du monde arabe. Elle se fait surtout connaître grâce à son activité déroutante: femmes au café. Membres et sympathisants se retrouvaient dimanche parmi les habitués de La Goulette, pour écouter un extrait de la pièce d’Ali Bader: «Quand Fatima se fait appeler Sophie.»
Des femmes entrent dans un salon de thé oriental avenue Clemenceau. Des hommes fumant la chicha les suivent des yeux. Ni la fumée, ni le poids des regards interloqués ne les retiennent. Ces femmes, voilées ou non, d’origine arabe ou pas, jeunes et moins jeunes prennent place et commandent un thé, à la menthe il va de soi. «Qu’est-ce qui se passe en fait, M’dame, y a un événement?», lance un client. Brochures et cartes de visite sont distribuées. Sans provoc, Alicia Arbid, coordinatrice d’Awsa, révèle le but de l’activité: promouvoir la participation de la femme arabe dans l’espace public.
Déjà, un jeune vient crever l’abcès: «Vous pensez que la femme arabe est soumise?» On lui rétorque qu’un travail de revalorisation du monde arabe est aussi nécessaire. Si Awsa lutte pour l’émancipation de la femme arabe, l’association, précise-t-elle, cherche aussi à aller à l’encontre des représentations, véhiculées notamment par les médias, d’une femme arabe soumise et victime.
Engagement poétique
Alors que déjà le débat va ...
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Arab Women’s Solidarity Association est une asbl laïque, militant pour les droits des femmes originaires du monde arabe. Elle se fait surtout connaître grâce à son activité déroutante: femmes au café. Membres et sympathisants se retrouvaient dimanche parmi les habitués de La Goulette, pour écouter un extrait de la pièce d’Ali Bader: «Quand Fatima se fait appeler Sophie.»
Des femmes entrent dans un salon de thé oriental avenue Clemenceau. Des hommes fumant la chicha les suivent des yeux. Ni la fumée, ni le poids des regards interloqués ne les retiennent. Ces femmes, voilées ou non, d’origine arabe ou pas, jeunes et moins jeunes prennent place et commandent un thé, à la menthe il va de soi. «Qu’est-ce qui se passe en fait, M’dame, y a un événement?», lance un client. Brochures et cartes de visite sont distribuées. Sans provoc, Alicia Arbid, coordinatrice d’Awsa, révèle le but de l’activité: promouvoir la participation de la femme arabe dans l’espace public.
Déjà, un jeune vient crever l’abcès: «Vous pensez que la femme arabe est soumise?» On lui rétorque qu’un travail de revalorisation du monde arabe est aussi nécessaire. Si Awsa lutte pour l’émancipation de la femme arabe, l’association, précise-t-elle, cherche aussi à aller à l’encontre des représentations, véhiculées notamment par les médias, d’une femme arabe soumise et victime.
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