En novembre 2018, il y avait dans la Région bruxelloise 4.187 sans-abri, dont 612 enfants. Inacceptable pour le ministre Écolo de l’Action sociale, Alain Maron, qui a décidé de sortir l’artillerie lourde sur le plan budgétaire, sans attendre les arbitrages de mars. Mais le ministre veut aussi changer de stratégie. Finis les plans «hiver», place à l’accès immédiat au logement via, notamment, le Housing First.
Alter Échos: Selon le centre d’appui d’aide aux sans-abri la Strada, le nombre de personnes sans logement a quadruplé en dix ans à Bruxelles. Comment expliquer ces chiffres désastreux, malgré tous les dispositifs existant déjà dans la capitale?
Alain Maron: Différents facteurs se conjuguent comme la détérioration de la situation sociale en général mais aussi un phénomène migratoire, propre à Bruxelles qui a amené un grand nombre de personnes en rue. Chez certains opérateurs, on estime que la moitié des sans-abri sont aussi sans papiers.
AÉ: Leur régularisation est une compétence fédérale. La Région n’a donc pas beaucoup d’outils pour réagir à ce phénomène?
AM: Oui et non. Ces personnes ont droit à l’aide médicale urgente et l’accord de gouvernement bruxellois prévoit d’harmoniser les pratiques des CPAS pour garantir l’accès aux droits fondamentaux. Par ailleurs, même des dispositifs comme Housing First ne sont pas nécessairement exclus aux personnes sans papiers...
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En novembre 2018, il y avait dans la Région bruxelloise 4.187 sans-abri, dont 612 enfants. Inacceptable pour le ministre Écolo de l’Action sociale, Alain Maron, qui a décidé de sortir l’artillerie lourde sur le plan budgétaire, sans attendre les arbitrages de mars. Mais le ministre veut aussi changer de stratégie. Finis les plans «hiver», place à l’accès immédiat au logement via, notamment, le Housing First.
Alter Échos: Selon le centre d’appui d’aide aux sans-abri la Strada, le nombre de personnes sans logement a quadruplé en dix ans à Bruxelles. Comment expliquer ces chiffres désastreux, malgré tous les dispositifs existant déjà dans la capitale?
Alain Maron: Différents facteurs se conjuguent comme la détérioration de la situation sociale en général mais aussi un phénomène migratoire, propre à Bruxelles qui a amené un grand nombre de personnes en rue. Chez certains opérateurs, on estime que la moitié des sans-abri sont aussi sans papiers.
AÉ: Leur régularisation est une compétence fédérale. La Région n’a donc pas beaucoup d’outils pour réagir à ce phénomène?
AM: Oui et non. Ces personnes ont droit à l’aide médicale urgente et l’accord de gouvernement bruxellois prévoit d’harmoniser les pratiques des CPAS pour garantir l’accès aux droits fondamentaux. Par ailleurs, même des dispositifs comme Housing First ne sont pas nécessairement exclus aux personnes sans papiers...