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Regard critique · Justice sociale

Social Décalé

Acronyme apocalypse

Aaaah, les acronymes. Dans le secteur social ou non-marchand, la discipline a parfois des allures de sport de compétition. Et on découvre l’existence d’appellations que l’on croyait appartenir au domaine de la fiction. Petite sélection arbitraire, juste pour le plaisir.

07-10-2015

Aaaah, les acronymes. Dans le secteur social ou non-marchand, la discipline a parfois des allures de sport de compétition. Comme en football, il semble d’ailleurs que la surenchère soit de mise ces dernières années. Leur nombre paraît sans cesse croissant. Et leurs sonorités de plus en plus délicieuses. Les politiques eux-même s’en inquiètent. Lors de la session du 31 mars 2015 de la Commission de l’Aide à la jeunesse du parlement de la Communauté française, André du Bus de Warnaffe (cdH) ne manqua d’ailleurs pas de questionner Rachid Madrane (PS) à propos de la complexité du secteur. Avant d’énumérer la liste des coupables, pour le moins impressionnante : les AMO (Services d’aide en milieu ouvert), les COE (Centres d’orientation éducative), les CAU (Centres d’accueil d’urgence), les COO (Centres d’observation et d’orientation), les SAIE (Services d’accueil et d’intervention éducative), les SAAE (Services d’accueil et d’aide éducative), les CAS (Centres d’accueil spécialisé), les SPEP (Services de prestations éducatives ou philanthropiques) devenus les SARE (Services d’actions restauratrices et éducatives). Et on en passe…

Pourtant, tâchons d’être positif. Cette multiplication exponentielle de nos amis les acronymes permet au moins de s’en payer une bonne tranche. Étant gosse, il s’en est peut-être trouvé parmi vous pour penser que le célèbre acronyme contenu dans un skteche des «Inconnus», – le Sgeg pour ne pas ne nommer – n’existait pas. Ils étaient dans l’erreur. Le Sgeg existe bel et bien. Et, délice des délices, c’est un acronyme francophone, issus du social en plus. Le Sgeg, c’est le Syndicat général éducation en Guadeloupe. Dans le même registre grivois, francophone, insulaire et social, on trouve aussi le fameux Zob pour «Zebu Overseas Board». Sur le site du projet, on peut lire que le Zob est une «entreprise qui vous invite à investir dans un Zébu ou autre animal d’élevage à Madagascar. Ce Zébu sera cédé en location-vente à une famille qui pourra l’utiliser pour produire du lait, labourer sa terre, engendrer des veaux ou tirer une charrette et produire du fumier naturel».

Très bien nous direz-vous, mais en Belgique ? Et bien là aussi, on peut trouver quelques perles, sans vouloir leur faire offense. La plus célèbre d’entre tous étant peut-être le Cunic, pour «Centre universitaire de Charleroi». Mais il y en a d’autres. Beaucoup d’autres. Pour votre plus grand plaisir, nous avons listé un certain nombre d’acronymes croustillants, de manière totalement arbitraire. Sociaux, pas sociaux, francophones, néerlandophones, anglophones, il y en a pour tous les goûts. La plupart sont mignons, d’autres moins. On trouvera aussi une forte présence d’acronymes sous forme de prénoms.

Enfin, pour terminer, nous nous permettons cette question, juste pour le plaisir : Vlir (Vlaamse interuniversitaire raad) et Vlor (Vlaamse onderwijsraad) sont sur un bateau. Vlir tombe à l’eau. Qui reste-t-il ?

  • Barb (Bulletin de l’Académie Royale de Belgique);
  • Cemagref (Centre national du machinisme agricole et du génie rural des eaux et forêts);
  • Citepa (Centre interprofessionnel technique d’études de la pollution atmosphérique);
  • Lepur (Laboratoire d’étude en planification urbaine et rurale (ULg));
  • Acnes (Association des diplômes du cours normal pour l’enseignement spécial);
  • Pegase (Planification et gestion de l’assainissement des eaux);
  • Pluies (Plan de prévention et de lutte contre les inondations et leurs effets sur les sinistrés);
  • Cafe (Clean air for europe);
  • Caracas (Concerted action on risk assessment for contaminated sites);
  • Clarinet (Contaminated land rehabIlitation network for environmental technologies);
  • Eddecon (E-Déclaration des déchets de construction);
  • Eurocat (European registration of congenital anomalies and twinnings);
  • Wacondah (Water control data for hydrology and water management).

Et les fameux prénoms :

  • Celine (Cellule interrégionale de l’environnement);
  • Corine (Coordination de l’information sur l’environnement);
  • Marco (Management des risques environnementaux dans les métiers de la construction);
  • Mark ((Unité de) Marketing (UCL));
  • Irena (Indicator reporting on the integration of environmental concerns into agriculture policy);
  • Monica (Mobilité des nitrates sous les cultures agricoles);
  • Nicole (Network for industrially contaminated land in Europe);
  • Bob (Bijzondere opsporingsbrigade bij de belgische rijkswacht).
Julien Winkel

Julien Winkel

Journaliste

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