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34 nouvelles associations reconnues dans l’éducation permanente

Fin mars, la ministre en charge de la Culture et de l’Éducation permanente, Fadila Laanan (PS)1, annonçait la reconnaissance de 23 associations pour une durée de 5ans et de 11 associations à titre transitoire. C’est le 2e train de reconnaissances.

16-06-2006 Alter Échos n° 210

Fin mars, la ministre en charge de la Culture et de l’Éducation permanente, Fadila Laanan (PS)1, annonçait la reconnaissance de 23 associations pour une durée de 5ans et de 11 associations à titre transitoire. C’est le 2e train de reconnaissances.

Il suit une première vague qui comptait 16 associations dont 11 à titre transitoire. Présentation succincte des associations reconnues.

En juillet 2003, le décret relatif au soutien de l’action associative dans le champ de l’éducation permanente est venu remplacer le texte de 1976 à l’origine du secteur. Lesassociations reconnues par l’éducation permanente sont chargées de favoriser l’expression et l’organisation collective des citoyens autour des grands enjeux sociétaux(égalité, citoyenneté, lutte contre l’exclusion sociale…). La procédure de reconnaissance ou de renouvellement se déroule sur une année. Après unpremier avis rendu par l’administration, qui concerne la recevabilité du projet, trois avis sont rendus par l’administration, le service de l’inspection et le Conseil supérieur. Ilsportent à la fois sur le respect du prescrit du décret et sur l’opportunité du projet et du plan d’action de l’association. C’est la ministre qui in fine décide dela reconnaissance d’une association.

Fin septembre 2004, un premier train d’associations avait été reconnu. En mars 2005, une centaine d’associations avaient remis un dossier. Au final, seules 48 associations onteffectivement postulé (donc 14 ont essuyé un refus). La plupart des associations n’auront pas les moyens initialement demandés dans le dossier de reconnaissance, que ce soit auniveau des axes d’activités reconnus ou du volume d’activité pris en compte. Un nouveau train a démarré le 31 mars dernier. Il compte 120 associations. Il est en coursd’examen. Les résultats seront connus en avril 2007.

Les renouvellements

Vingt-trois associations anciennement reconnues voient leur reconnaissance renouvelée. La présentation des associations se fonde sur les informations disponibles notamment àpartir des sites internet des associations. Le Service de l’éducation permanente indique que dans le prochain bilan d’activité, un chapitre sera consacré à laprésentation des activités d’éducation permanente des associations reconnues par le décret de 2003.

L’axe 1 (participation, éducation et formation citoyenne) comprend le centre culturel « Le Réverbère », les Amis de la Fagne qui propose, outre un travail desauvegarde, des informations et des animations-découverte autour du parc naturel des Hautes Fagnes. Les Amis de la Terre – Belgique est une association environnementale qui agit dans ledomaine de l’éducation à l’écologie. Le Centre d’accueil de recherche, d’information et d’animation situé à Bruxelles propose des activitésd’alphabétisation, de français (langue étrangère) ou encore des activités pour enfants, une école de devoirs. En marge de ses activités dans lasanté mentale, Revers propose des permanences socioculturelles, des modules permettant d’acquérir des outils axés sur l’insertion sociale et professionnelle. Le centre deformation Cardijn assure des formations continuées aux intervenants sociaux, avec l’objectif de les soutenir dans leurs compétences d’acteurs de changement, dans leurs pratiquesde praticiens réflexifs. Le Centre hervien d’animation culturelle regroupe une quarantaine d’organisations travaillant dans différentes disciplines artistiques.

Le Collectif contre les violences familiales et l’exclusion propose, outre un centre d’hébergement pour femmes battues et une permanence téléphonique, une séried’animations et d’action de sensibilisation sur des thèmes comme la violence dans le couple, l’égalité entre femmes et hommes, les femmes et le marché du travail,les femmes et les nouvelles technologies. La Coordination et initiatives pour réfugiés et étrangers (Ciré) intervient sur des questions liées à laproblématique des demandeurs d’asile, des réfugiés et des étrangers avec ou sans titre de séjour. Le groupe Eco-Vie de Mouscron développe une séried’activités visant « à réussir un équilibre écologique, esthétique et fonctionnel dans l’ environnement domestique et industriel ». Le Centred’animation et de diffusion culturelle La Spirale développe une action de diffusion, d’information et de formation touristique et culturelle dans le Condroz.

L’axe 2 (formation) reprend le Service pour la transformation, l’innovation et le changement social (Stics), qui propose des formations destinées au secteur associatifen vue de favoriser une adaptation aux changements économiques, sociaux, politiques.

L’axe 3.1 (production de services) comprend Culture et Développement, qui mène un travail d’accompagnement, d’information, de formation, de mise enrelation de partenaires Nord-Sud. De même, le réseau Information et diffusion en éducation à l’environnement (réseau Idée) développe desactivités d’information et de documentation dans le cadre de l’éducation relative à l’environnement. Vidéo Éducation permanente Bruxelles (Videp) est un atelier deproduction documentaire. Il anime aussi des ateliers vidéo d’expression et de communication en milieu populaire. Nature et Progrès propose par l’intermédiaire de sesgroupes locaux une information et une conscientisation de l’importance de la relation entre les choix de vie et leur impact sur la société et l’environnement. Outre un centred’information, cette association organise également des animations (axes 1).

L’axe 3.2 (production d’analyse et d’études) compte désormais le Groupe de recherche et d’information pour la paix et la sécurité(Grip), un centre d’étude travaillant sur « les problèmes de paix, de défense et de désarmement dans la perspective de l’amélioration de lasécurité internationale en Europe et dans le monde ». Inter-Environnement Bruxelles, fédération de comité d’habitants, organise un travail de veille pourassurer un développement harmonieux de la région bruxelloise dans une logique de développement durable (axe 1 et 3.2). Inter-Environnement Wallonie, fédérationd’associations de défense de l’environnement actives en Région wallonne, se bat pour un développement durable, pour des noyaux urbains viables et lutte contre les atteintesà l’environnement (axe 1 et 3.2). Les Territoires de la Mémoire proposent depuis 1991 un ensemble d’outils d’éducation contre le racisme et la xénophobie etd’éduquer à la tolérance (axe 1 et 3.2). Et, enfin, la Fondation Joseph Jacquemotte – Le Progrès, issue du parti communiste, travaille à la construction de nouveaurapport Nord-Sud ou encore la lutte contre le racisme et la xénophobie (axes 1 et 3.2).

Les nouvelles associations

Onze nouvelles associations sont également reconnues.

L’axe 1 en compte six. Form’Anim propose des formations d’animateurs et de coordinateurs de centre de vacances. Cette association dispose aussi d’un centre de vacances et propose desstages linguistiques et multisports. Habitat et Participation développe des « processus participatifs décisionnels interactifs ». Elle travaille à « la mise enoeuvre d’un dialogue et d’un partenariat ». L’association œuvre « dans les domaines de l’habitat, de la gestion des territoires et du développement urbain et rural ».Nova se qualifie comme une « maison vivante du film ». C’est un cinéma géré par un collectif d’individus bénévoles qui propose une approchealternative, non conventionnelle, des formes de l’expression audiovisuelle. Le « Partenariat Marconi » est une Maison de quartier qui propose un éventaild’activités à l’ensemble de la population du quartier. À travers des activités pour jeunes et pour adultes, cette association s’inscrit dans unedynamique communautaire et vise à renforcer le lien social dans le quartier. Toujours dans l’axe 1, Périple en la Demeure est une société coopérative àfinalité sociale née en 2001. À partir de l’achat d’une vielle ferme, le projet se veut social en favorisant la rencontre et la convivialité, culturel avecl’aménagement d’une salle de spectacle, d’espaces d’exposition, et de rencontre et environnemental avec la mise en chantier d’un potager biologique collectif ou d’un verger conservatoire.

Dans l’axe 3.1, on trouve Bruxelles nous appartient, qui cherche à développer une nouvelle image de la ville. Elle a récemment lancé une initiative visantà récolter des témoignages sonores à propos de la vie à Bruxelles. La campagne Vêtements propres rassemble des syndicats, des ONG, des organisations dejeunes, de femmes, de consommateurs. Elle veut contribuer, comme dans dix autres pays, à améliorer les conditions de travail et à renforcer les organisations de travailleurs dansl’industrie de la confection textile.

L’axe 3.2 voit arriver le collectif Solidarité contre l’exclusion : Emploi et Revenus pour tous regroupe des individus, des associations et des sections syndicales. Elle crée,puis anime, durant le temps nécessaire, des réseaux pour lutter contre l’exclusion en élucidant, en désignant et en combattant les mécanismes (économiques,sociaux, idéologiques) qui produisent cette exclusion ». Et aussi la Fondation pour la solidarité est un « think thank européen » qui veut promouvoir « lasolidarité en créant un réseau de compétences, ou pôle de « reliance » européenne », entre différents acteurs (pouvoirs publics, entreprises,syndicats, associations et chercheurs). Et le Groupe de recherche pour une stratégie économique alternative analyse « les logiques qui guident les entreprises transnationales,à la bulle financière, aux institutions financières internationales, ainsi qu’aux résistances à la mondialisation ».

Enfin, dans l’axe 4, le WWF Belgique milite pour la préservation de l’environnement. Cette organisation développe « une approche scientifique et constructive quichoisit la coopération et le dialogue ». Son action vise notamment à faire prendre conscience de l’incidence des comportements individuels et collectifs surl’environnement.

1. Cabinet, place Surlet de Chokier, 15-17 à 1000 Bruxelles – tél. : 02 213 17 00.

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