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Une extension et des projets pour la ferme de la Clarine

Service d’accueil de jour pour personnes handicapées mentales adultes (SAJA), la ferme La Clarine a vu le jour en 1995 à Fayt-lez-Manage1. Née peu avant lemoratoire sur les services d’accueil de jour (1996), elle fonctionnera d’abord sous statut ART 292. Un statut qui ne lui permet pas d’obtenir de subvention maisl’autorise à accueillir 18 personnes. La fermeture de l’IMP Reine Paola à Soignies, en mai 2002, lui offre une seconde chance. A la demande de l’AWIph, La Clarinereprend le personnel sonégien et reçoit, en échange, un agrément SAJA pour 23 personnes. Depuis, la ferme ne cesse de s’étendre : un serviced’hébergement et un service résidentiel de transition ont vu le jour dans la foulée.

27-07-2004 Alter Échos n° 168

Service d’accueil de jour pour personnes handicapées mentales adultes (SAJA), la ferme La Clarine a vu le jour en 1995 à Fayt-lez-Manage1. Née peu avant lemoratoire sur les services d’accueil de jour (1996), elle fonctionnera d’abord sous statut ART 292. Un statut qui ne lui permet pas d’obtenir de subvention maisl’autorise à accueillir 18 personnes. La fermeture de l’IMP Reine Paola à Soignies, en mai 2002, lui offre une seconde chance. A la demande de l’AWIph, La Clarinereprend le personnel sonégien et reçoit, en échange, un agrément SAJA pour 23 personnes. Depuis, la ferme ne cesse de s’étendre : un serviced’hébergement et un service résidentiel de transition ont vu le jour dans la foulée.

Le service de jour accueille 25 personnes, explique Claude Florival, administrateur délégué de La Clarine. Le service résidentiel, 4 personnes et le servicede transition (maison communautaire), 8. Lorsque nous avons repris l’agrément de Soignies, nous sommes passés de 7 à 20 unités en terme de personnel. Notreréfectoire n’accueillait plus 20, mais 40 personnes ! Ce n’est pas la même chose. Le projet prévoit le doublement de la surface utile. Et la créationd’une nouvelle aile. Le rez-de-chaussée abritera les sanitaires, le réfectoire, la réserve de nourriture et la fromagerie. Nous souhaitons aussi profiter de cetteopportunité pour lancer de nouveaux métiers. Nous avons un projet de table d’hôte et à l’étage, la création d’une salle polyvalente pour lesséminaires d’entreprises.

Un budget encore à boucler

Les travaux d’extension devraient commencer aux environs de la mi-septembre. Le budget tourne autour des 350.000 euros. Actuellement nous ne bénéficions d’aucunsubside pour l’extension, précise Claude Florival. Nous sommes donc contraints de trouver des financements parallèles. Grâce aux donateurs et aux sponsors, nous avonspu récolter 180.000 euros jusqu’à présent. Ce qui nous permet d’envisager le gros œuvre et la mise sous toit. Trouver le reste, relève du pari.

Un pari que La Clarine compte bien relever pour ses fermiers. Ce que nous développons tourne autour de trois idées, insiste le directeur. Notre projet est utile àl’amélioration potentielle de l’autonomie de chacun, à travers nos activités (jardinage, élevage, cuisine, travaux de ferme). En matièred’insertion sociale, le projet constitue un pôle d’attractivité efficace pour les visiteurs. Plus facilement, il permet de décloisonner et d’augmenter lescontacts. Notre fête annuelle rassemble entre 800 et 1000 personnes. Notre magasin de produits du terroir permet de nous mesurer à la concurrence. Enfin, nous avons voulu axer notreprojet sur la responsabilisation individuelle. Nos adultes ont une mission : la ferme ne tourne pas si les fermiers ne sont pas là.

Une responsabilisation et une autonomie qui prendra une autre dimension lorsque le service résidentiel quittera la structure familiale pour une structure plus grande acquise grâceà un bail emphytéotique conclu avec la ville de La Louvière. Nous pourrons accueillir une douzaine de personnes dans le corps principal en service résidentiel avec unéducateur. Une annexe servira d’intermédiaire entre l’hébergement classique et la maison communautaire. Les fermiers pourront disposer d’un éducateurà proximité, tout en restant chez eux.

1. La Clarine – 44, rue Dieu d’en Bas à 7170 Fayt-lez-Manage. Tél. : 064/57.01.38. Fax : 064/57.01.93. – clarine@skynet.be
2. A l’époque, 24 associations constituent un Collectif Article 29, pour protester contre l’absence de subsides et d’agrément pour les personneshandicapées.

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