Alter Échosr
Regard critique · Justice sociale

Archives

Une boîte à outils contre le décrochage scolaire

En Brabant wallon, le Conseil d’arrondissement de l’Aide à la jeunesse (CAAJ)1 a présenté ce jeudi 4 octobre à Nivelles, devant un parterre d’acteurs deterrain, un tout nouvel outil de prévention du décrochage scolaire à disposition de toutes les écoles de la province et de tous les acteurs intéressés parcette thématique. Un outil maniable sous la forme d’un dépliant papier mis patiemment au point et que chacun espère voir évoluer au gré des transformations dusecteur.

19-10-2007 Alter Échos n° 238

En Brabant wallon, le Conseil d’arrondissement de l’Aide à la jeunesse (CAAJ)1 a présenté ce jeudi 4 octobre à Nivelles, devant un parterre d’acteurs deterrain, un tout nouvel outil de prévention du décrochage scolaire à disposition de toutes les écoles de la province et de tous les acteurs intéressés parcette thématique. Un outil maniable sous la forme d’un dépliant papier mis patiemment au point et que chacun espère voir évoluer au gré des transformations dusecteur.

Le CAAJ réunit 21 personnes compétentes en matière d’aide à la jeunesse. Il a pour but de faire de la prévention générale en collaboration avec laSection de prévention générale du Service d’aide à la jeunesse (SAJ)2. « Une de ses missions est de stimuler et de favoriser la coordination en lamatière » explique son nouveau président, Jean-Marie Caby. Fin 2005, le CAAJ avait interpellé tous les acteurs de terrain. De leurs discussions ressortait une problématiquerécurrente : l’absentéisme et le décrochage scolaire. « Loin de s’éteindre, le problème s’accroît, précise Jacques Spierkel, ancien président duCAAJ. Et les acteurs de ligne se posaient un tas de questions du type où et à qui s’adresser ? À quel moment ? Ainsi, pour répondre à ces questions, nous avonsdécidé de construire en partenariat cette boîte à outils. »

Une réponse au secteur

Ce travail a mis deux ans à aboutir. C’est dire la difficulté de trouver l’équilibre entre les procédures, les acteurs, les détails juridiques etl’accessibilité au plus grand nombre. Pour y arriver, les acteurs ont souligné le travail de « traduction » effectué par une autre cheville du projet, Delphine Lebeau, substitut duprocureur du roi de la Jeunesse. « Nous avons divisé le parcours en 3 temps, explique-t-elle, la prévention, la réaction, la contrainte. Le dépliant les précise sousforme de textes et de schémas et donne une série d’indications pratiques sur les différents acteurs. » Cette boîte à outils va être envoyée enpriorité aux 40 écoles secondaires de l’arrondissement, forcément concernées, mais aussi aux 360 écoles primaires à titre informatif et préventif,ainsi qu’à tous les acteurs du secteur. Selon Jean-Marie Caby, « cette première édition tirée à 3000 exemplaires touchera 1000 institutions ».

Un outil qui doit évoluer

Une première et sans doute pas une dernière. Pour Jacques Spierkel, « nous sommes bien conscients que la situation évoquée dans le dépliant est celle d’il y a 6mois. Elle a déjà évolué. Le parquet de Nivelles possède maintenant des criminologues. L’arrondissement dispose d’un nouveau Service d’accrochage scolaire (SAS)basé à Wavre et sur le point de créer une antenne à Nivelles. » « Nous envisageons de compléter l’outil par un correctif, complète Jean-Marie Caby. De plus, leCAAJ se penche d’ores et déjà sur la possibilité d’une nouvelle édition. Enfin, à chaque acteur de nous envoyer ses réactions pour que nous puissions faireévoluer cet outil. »

Un signal

Quel résultat peut-on attendre d’un tel outil ? Delphine Lebeau répond : « Une réaction plus adéquate, plus rapide et ainsi, une limitation plus importante desdégâts. En outre, cette boîte à outils est un signal important qui montre à chacun que tout un ensemble d’acteurs se préoccupent de ce problème etagissent. »
Parmi les réactions qui suivirent la présentation, plusieurs pointèrent la notion des 20 demi-jours d’absence: « Elle est sujette à interprétation. L’absencecommence-t-elle à partir d’une heure, de deux ou de quatre? » « Beaucoup de jeunes les prennent comme un congé supplémentaire à ne pas justifier. » Plusieursplaidèrent aussi pour que les écoles n’attendent pas ce délai pour signaler de façon motivée au SAJ les situations qu’elles jugent préoccupantes.

Mais ce partenariat est-il réciproque ? Le feed-back est-il réel ? Pour Delphine Lebeau « En tout cas, cette réciprocité est grandissante dans notrearrondissement. Dans les limites et les réserves au rôle de chacun, des collaborations s’installent de plus en plus. Cela va plutôt bien. »

1. CAAJ de Nivelles :
– adresse : rue Cheval Godet, 8 à 1400 Nivelles
– tél. : 067 89 59 71
– courriel : sophie.vankerckhoven@cfwb.be

2. SAJ Nivelles (Service de prévention générale) :
– adresse : rue Cheval Godet, 8 à 1400 Nivelles
– tél. : 067 89 59 73
– courriel : brunhilde.calewaert@cfwb.be

Pssstt, visiteur, visiteuse du site d'Alter Échos !

Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web. Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus, notamment ceux en lien avec le Covid-19, pour le partage, pour l'intérêt qu'ils représentent pour la collectivité, et pour répondre à notre mission d'éducation permanente. Mais produire une information critique de qualité a un coût. Soutenez-nous ! Abonnez-vous ! Et parlez-en autour de vous.
Profitez de notre offre découverte 19€ pour 3 mois (accès web aux contenus/archives en ligne + édition papier)