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Six nouveaux logements "AIS" à Anderlecht

Trois ans après la rénovation de six bâtiments à la place Lemmens, le Centre de rénovation urbaine1 conclut une nouvelle opération derénovation urbaine, cette fois, à la chaussée de Mons. Six logements et des bureaux pour deux associations y trouveront place au cœur de Cureghem.

06-06-2008 Alter Échos n° 253

Trois ans après la rénovation de six bâtiments à la place Lemmens, le Centre de rénovation urbaine1 conclut une nouvelle opération derénovation urbaine, cette fois, à la chaussée de Mons. Six logements et des bureaux pour deux associations y trouveront place au cœur de Cureghem.

Le Centre de rénovation urbaine (CRU) est une association agréée comme Initiative locale de développement intégré (Ilde). Quand elle s’estlancée dans ce projet, elle réalisait bien que l’opération était ambitieuse, notamment car le propriétaire, Abatan (la société des Abattoirsd’Anderlecht), voulait vendre. « On se rendait bien compte de l’ampleur du projet dès le départ », nous rassure Abderrazak Ben Ayad, le coordinateur du CRU. Lesbureaux du CRU investissent désormais le rez-de-chaussée de la maison rénovée en compagnie de ceux de l’Union des locataires d’Anderlecht-Cureghem, unopérateur d’insertion par le logement à Cureghem.

Trois ministres et un bourgmestre

L’opération a nécessité de nombreux financements. Tout d’abord, un emprunt bancaire sur 20 ans pour l’achat de la maison. Le département de lapolitique des grandes villes, via la commune d’Anderlecht, pour 217 000 euros, les primes à la rénovation pour un montant d’environ 125 000 euros, la Loterie nationale pour75 000 euros, le prix Bruocsella d’un montant de 15 000 euros pour la rénovation de la façade. Trois ministres (Marie Arena, Évelyne Huytebroeck et Françoise Dupuis)côtoyaient donc le bourgmestre d’Anderlecht, Gaetan Van Goidsenhoven (MR), à la réception d’ouverture.

« Dans ce quartier où les problèmes de logement et d’emploi sont majeurs, ce projet est une réponse adaptée. Son gabarit reste modeste, mais c’esttrès positif. La commune développe des projets de plus grande importance comme celui de la construction de 200 logements au quartier des trèfles, avec un tiers de logement moyenet deux tiers de logement social », nous confie le successeur de Jacques Simonet.

Même satisfaction chez la ministre régionale du Logement, Françoise Dupuis (PS). « Ceci n’est pas un micro-projet. Impliquer une centaine de personnes dans unerénovation comme celle-là est important pour le maillage d’une ville. Cela va dans le sens de notre volonté régionale en matière d’emploi »,souligne-t-elle rappelant qu’elle a délivré 5 700 permis d’urbanisme pour du logement en 2006 et 2007, alors qu’on était aux alentours de 2 000 sous lalégislature précédente.

Mise sur le marché par l’AIS

Autre motif de satisfaction pour la ministre : les logements seront mis sur le marché par l’agence immobilière sociale (AIS) dont elle mentionne le rôle positif. «Nous avons pu mettre plus de 2 000 logements sur le marché via les AIS, soit à des prix très modérés », confirme-t-elle tout en rappelant au bourgmestrel’existence d’un mécanisme de réquisition de maison inoccupée dont il pourrait se saisir pour accroître l’offre de logements.

Évelyne Huytebroeck (Écolo) rappelle, de son côté, que la récente réforme du mécanisme d’attribution des primes à la rénovationa renforcé les primes pour les logements mis en location par les AIS.

Quant à Abderrazak Ben Ayad, le coordinateur du CRU, il voit déjà plus loin. Si sa mission première reste l’information et la promotion sur les mécanismesdes primes à la rénovation, il ne compte pas se limiter à cela. « Nous menons d’autres projets. Avec le CPAS, nous rénovons une maison où nous allonsinstaller huit logements de transit grâce au soutien de la SRIB et du Fonds de l’économie sociale. Avec la commune et son service des propriétés communales, nousallons transformer cinq bâtiments près de la place de la Vaillance pour en faire du logement collectif ainsi qu’une crèche qui sera gérée par la commune», ajoute-t-il.

Il faut saluer la masse de travail abattue par cette équipe qui donne un sens au travail des entreprises d’insertion socioprofessionnelle (ISP) qui se trouvent ainsiconfrontées à la réalité d’un vrai chantier. « C’est la difficulté du secteur ISP qui ne décroche pas beaucoup de gros chantiers. Unchantier comme celui-ci est plus formateur qu’une couche de peinture dans une petite asbl. Il s’est bien passé notamment parce que la collaboration avec les entreprises d’ISPétait arrivée à maturité », se félicite le coordinateur en conclusion.

1. CRU :
– adresse : chaussée de Mons, 211 à 1070 Bruxelles
– tél : 02 522 62 23.

Jacques Remacle

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