Le 19 mars dernier, sous l´impulsion du CPAS d´Havelange1, la localité de Méan accueillait un colloque sur le surendettement au titre évocateur : « Ducrédit au crédit ». Pratiques sociales actuelles face au surendettement, limites et ressources des acteurs en matière législative ainsi qu´enjeuxd´éducation permanente vis-à-vis de l´endettement ont été les principaux sujets abordés.
D´autre part, depuis 1977, le CPAS d´Havelange développe le « groupe crédit »: un projet d´accompagnement social des surendettés, partie prenante à larencontre, qui a débouché sur les résultats suivants : le taux de perte du « groupe crédit » concerne moins de 15% des ménages aidés et représente 7,4%des sommes allouées; 67,5% des montants investis ont été récupérés.
« Le surendettement est né d´une transaction commerciale qui s´accompagne d´un dommage et dont la victime est le surendetté, parce qu´il y undéséquilibre entre les deux parties. Le pouvoir de l´un fait la faiblesse de l´autre. L´enjeu social, pour le médiateur de dettes, est de corriger desdysfonctionnements du marché, de dépasser le constat figé d´insolvabilité par un accompagnement psycho-social », annonçait Nadine Fraselle2.
L´utilisation juridique très réduilignée, de même que les carences concernant une politique globale en matière de logement, éparpillée entredifférents niveaux de pouvoirs décisionnels. « En Belgique, les inégalités salariales se situent dans un rapport de 1 à 20, celles qui concernent le patrimoine vontde 1 à 2000 », a noté Bernard Francq3.
Un phénomène nouveau d´endettement a été mis en évidence et discuté : l´acquisition, par des ménages à petits budgets de taudisdont les prix connaissent actuellement une flambée.
1. Rue de la Station, 14 à 5370 Havelange, tél. 083/63 45 62.
2. Chef de projet au Centre de Droit et de la Consommation à l´UCL et à l´Observatoire du Crédit à Charleroi.
3. Docteur en sociologie, chercheur au FNRS (fonds national de recherche scientifique, professeur à l´UCL.