Le 2 mai, la ministre de l’Emploi a annoncé ses intentions en matière de réduction du temps de travail.1 Sa politique comporte quatre objectifs.
n « Les 35 heures pour tous. » Réduction collective à atteindre progressivement, par paliers, à travers la négociation collective (la durée légale du travailpassera déjà à 38 heures en janvier 2001). On ne dit pas si le maintien du pouvoir d’achat des travailleurs est imposé par le cadre fédéral ou simplementnégociable entre patrons et syndicats. Aucune limite de temps n’est encore donnée.
n « La semaine de quatre jours pour chaque travailleur qui le demande ». Les 35 heures pourront, sans conditions, se répartir sur quatre jours : c’est une forme d’individualisation du temps detravail réduit.
> Organisation d’un crédit temps avec maintien des droits sociaux.
> Aménagement des fins de carrière par la diminution du temps de travail.
C’est bien d’aménagement et de réduction du temps de travail dont on parle ici. On n’est donc pas devant un « Plan Aubry » qui organise, lui, le partage du temps de travail,c’est-à-dire la création d’emplois en soutenant des embauches compensatoires à la réduction du temps de travail.2
Pour Onkelinx, l’ambition est d' »augmenter le taux d’emploi » : « Au travers de processus de formations dans et hors de l’entreprise, de l’utilisation des nouvelles technologies de l’information, d’uneredistribution de la quantité de travail disponible, d’une meilleure organisation du travail, la nouvelle politique doit déboucher sur des embauches nouvelles qui permettent derépondre aux attentes légitimes des demandeurs d’emploi ».
1 Cabinet : rue Belliard 51 à 1040 Bruxelles, tél. : 02 233 51 11, fax : 02 230 10 67. La note sur la réforme du temps de travail peut être obtenue auprès du servicecommunication : 02 233 50 06.
Ñ Voir dans le numéro d’Alternatives Economiques de mai le compte-rendu du premier rapport d’évaluation du Plan Aubry. On a aussi remarqué que la durée moyenne dutravail est plus basse chez nous qu’en France.
Archives
"Onkelinx : les quatre pistes de la réduction du temps de travail"
					Alter Échos					 
					 15-05-2000  
											
						 Alter Échos n° 75
										
				
			Alter Échos
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