Au départ de l’obligation faite à toutes les provinces wallonnes de réaliser un inventaire des logements inoccupés 1, la Province de Brabant wallon a embrayé, en1998 sur la création d’une Agence immobilière sociale (AIS) 2. Première pierre d’achoppement : le nombre d’agences. Pourquoi pas trois ? Une sur l’est, une sur le centre et latroisième couvrant les quatre communes plutôt PSC de l’ouest (Rebecq, Tubize, Braine-le-Château et Ittre); le tout sous la tutelle d’une asbl faîtière. Signépas de chance : Taminiaux s’est retrouvé avec un tombereau de demandes du même acabit et il a bien fallu trancher dans le vif. Le Brabant wallon s’est donc contenté d’une seuleéchoppe.
Et cela ne rend pas les choses simples quand on sait que la «jeune province» du Brabant wallon s’étend sur une centaine de kilomètres en forme de croissant avec desréalités rurales, urbaines, voire post-industrielles. Cela dit, la Députation permanente, et en particulier la libérale Yolande Deleuze, s’est révéléebonne marraine en gratifiant l’AIS d’une prime à l’installation (5,5 millions), d’un subside de fonctionnement (4 millions), de bureaux et de 3 employés (le directeur et deux AS). LaRégion, quant à elle, allonge 3,3 millions par an et permet l’engagement d’un AS et d’un prospecteur.
Du côté des associations, comme dans d’autres provinces, les relations n’ont pas été simples au départ. L’assemblée générale de lancement devaitinstaller un conseil d’administration avec 2 administrateurs issus de l’associatif. Idéalement, était-il écrit sur le papier à musique, un représentant deslocataires et un représentant des propriétaires. Les associatifs ont envoyé deux «locataires» et il a fallu procéder, par voie statutaire, à unélargissement du Conseil pour pouvoir y admettre le Syndicat national des propriétaires (SNP). Dernière écharde : toutes les communes sont partie prenantes dudispositif… exceptées Villers-la-Ville et Wavre. Ce qui pose un peu mal pour cette dernière, chef-lieu d’arrondissement et source d’un bon nombre de demandes de logements.
En deux petites années de fonctionnement, 74 logements sont pris en gestion et la direction vise la centaine pour l’an 2000. Le dispositif décrétal permet aux AIS de garder 15%du loyer pour leurs frais de fonctionnement mais ici, en pratique, cela tourne autour de 5%… quand ce n’est pas négatif tant la pression locative est forte et centrifuge.
Côté CPAS, les relations sont au beau fixe, au point d’envisager des contrats de location où AIS et CPAS prendraient à part égale la différence entre le loyerréel et la contribution du locataire.
1 A l’époque, 400 bâtiments inoccupés et 4000 demandes en souffrance pour une population de 325.000 personnes et 27 communes.
2 AIS du Brabant wallon, Vincent Petit, Catherine Favry et Nathalie Dosse, avenue Einstein 2 bloc D à 1300 Wavre, tél. : 010 23 61 35, fax : 010 23 61 36.
Archives
"Objectif 100 logements pour l'AIS du Brabant wallon"
Alter Échos
24-01-2000
Alter Échos n° 67
Alter Échos
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