«Entreprendre sans frontières.» C’est le nom d’un projet de Microstart qui aide réfugiés et migrants à monter leur entreprise, grâce à de petits prêts et à un accompagnement sur mesure. Rencontres avec Siwar Belal et Antonio Wilson, qui, tous deux, tentent l’aventure.
France – Belgique: 1 – 0. Une blessure béante. Pas pour Siwar Belal. En cette chaude soirée de juillet 2018, Siwar, réfugié kurde de Syrie, se balade dans les rues d’Aix-la-Chapelle, en Allemagne. Accompagné du cousin de sa femme, il cherche un endroit pour regarder le match.
Après quelques minutes d’errance, le duo jette son dévolu sur l’un des nombreux bars à chicha du centre-ville; et c’est le déclic. «On s’est dit qu’il fallait vraiment ouvrir quelque chose de semblable. Surtout qu’à Louvain et dans tout le Brabant flamand, il n’y a presque pas de lieux comme ça», raconte Siwar Belal. Six mois plus tard, le 2 février 2019, le Venus Lounge ouvre rue de Bruxelles, à Louvain. L’établissement est immense – près de 400 mètres carrés – et possède plusieurs salles consacrées aux narguilés, ainsi que des billards et un bar rempli à ras bord. Un rap français bien gras grésille dans les enceintes. «Notre bar est fourni en boissons non alcoolisées et alcoolisées», clame Siwar, qui a ouvert le lieu avec un partenaire... le fameux cousin d’Aix-la-Chapelle.
Le parcours de Siwar Belal en Belgique est assez fulgurant. Le jeu...
Dossier
Microstart : exilés, endettés, mais entrepreneurs
« Entreprendre sans frontières ». C’est le nom d’un projet de Microstart qui aide réfugiés et migrants à monter leur entreprise, grâce à de petits prêts et à un accompagnement sur mesure. Rencontres avec Siwar Belal et Antonio Wilson, qui, tous deux, tentent l’aventure.


Cédric Vallet
Pssstt, visiteur, visiteuse du site d'Alter Échos !
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