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Les parlementaires bruxellois veulent plus d’efficacité dans la lutte contre la paupérisation

Voici quinze ans, le Parlement bruxellois adoptait la première ordonnance visant l’élaboration d’un rapport annuel sur l’état de la pauvreté dans laRégion de Bruxelles-Capitale. Modifiée une première fois en 2000, cette ordonnance vient de faire l’objet d’une réécriture complète qui tientcompte de l’expérience acquise. Les grands axes de cette réforme sont la simplification et le renforcement de la procédure de suivi de la lutte contre la pauvreté enRégion bruxelloise.

24-08-2006 Alter Échos n° 212

Voici quinze ans, le Parlement bruxellois adoptait la première ordonnance visant l’élaboration d’un rapport annuel sur l’état de la pauvreté dans laRégion de Bruxelles-Capitale. Modifiée une première fois en 2000, cette ordonnance vient de faire l’objet d’une réécriture complète qui tientcompte de l’expérience acquise. Les grands axes de cette réforme sont la simplification et le renforcement de la procédure de suivi de la lutte contre la pauvreté enRégion bruxelloise.

Cette nouvelle ordonnance, préparée par les députés Jan Beghin (SP.A)1 et Paul Galand (Ecolo)2 en concertation avec les cabinets des ministres P.Smet et E. Huytebroeck chargés respectivement de l’Aide aux personnes et de la Coordination de cette lutte avec l’ensemble des autres ministres bruxellois, a étéadoptée ce vendredi 7 juillet 2006 par l’Assemblée parlementaire bruxelloise. Elle est cosignée par Mesdames de Galan, De Pauw et Byttebier, MM. Grimberghs, Vanraes etColson.

Trois axes sont précisés

Cette nouvelle mouture vise à l’élaboration d’un plan régional clairement budgétisé. Pour y arriver, elle précise trois axes d’aideà la décision politique :
• Primo, un baromètre social annuel qui doit indiquer les chiffres de l’évolution (diminution, stagnation ou aggravation) de la paupérisation et sesspécificités (jeunes, femmes seules avec enfants, personnes âgées…) ; ce baromètre sera présenté avant les préparations et débatsbudgétaires afin de pouvoir orienter les choix à faire vers les mesures les plus efficaces ;
• Secundo, des recherches thématiques sur des aspects plus spécifiques et qui demandent des connaissances plus affinées pour évaluer les processus d’exclusionet de cohésion sociales, l’efficacité des mesures prises et les réorientations nécessaires ;
• Tertio, l’organisation dans la continuité d’un processus participatif qui inclut des personnes vivant dans la pauvreté, les associations et institutions publiques etprivées qui œuvrent avec elles ; tous les deux ans, ce processus doit aboutir à l’organisation au Parlement d’une table ronde publique de concertation entre cesacteurs, les parlementaires et les ministres concernés.

On se souviendra du coup de colère du député Jan Beghin lorsqu’il apprit en 2005 la suppression du rapport sur l’état de la pauvreté en Régionbruxelloise. Colère qui avait débouché sur la rédaction d’un ouvrage collectif bilingue3 paru en mai 2006, et dont nous vous avons parlé dans l’AlterÉchos n° 209. L’objectif de Jan Beghin était clair : remettre la pauvreté à l’agenda politique. Le vote de l’ordonnance constitue sans aucun doute unepremière étape. À charge pour le Parlement d’en débattre et d’émettre aux gouvernements des recommandations qui découlent de ces différentsaxes, d’évaluer les résultats des choix politiques précédents, de veiller à l’articulation optimale des mesures prises entre les différentsniveaux de pouvoir – fédéraux, régionaux et locaux – dans le cadre également de l’action voulue au niveau européen.

1. Jan Beghin, rue du Lombard, 61-67 à 1000 Bruxelles – tél. : 02 213 71 60 – courriel : jbeghin@bruparl.irisnet.be
2. Paul Galand, rue Paul Bossu, 18 à 1150 Woluwe-Saint-Pierre – courriel : paul.galand@ecolo.bewww.ecolo.be
3. Le livre s’intitule « Pauvreté à Bruxelles« , infos sur www.armoedestoppauvrete.be

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