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Regard critique · Justice sociale

Edito

Les identités de Cureghem sous les projos

Taux de chômage explosif, pauvreté, vandalisme et (sentiment d’) insécurité, «ghettoïsation», «dépotoir»… le quartier de Cureghem à Anderlecht est souvent mis en avant dans les médias pour ses «déficits». Il possède pourtant de nombreux atouts et constitue le terreau d’identités multiples. À l’heure où les questions identitaires ressurgissent en force sur la place publique, l’Agence Alter et un groupe de jeunes étudiants en journalisme ont choisi de s’immerger dans la richesse des identités de Cureghem.

«Je ne suis pas Belge, je ne me considère pas comme Bruxellois, limite je suis Anderlechtois. Moi, je suis Cureghemois.» Ces propos, tenus par Brahim, jeune travailleur social d’Anderlecht, révèlent l’importance du quartier comme point d’ancrage dans la construction identitaire des jeunes issus de quartiers dits populaires.

Taux de chômage explosif, pauvreté, vandalisme et (sentiment d’) insécurité, «ghettoïsation», «dépotoir»… le quartier de Cureghem à Anderlecht, est souvent mis en avant dans les médias pour ses «déficits». Il possède pourtant de nombreux atouts et une longue histoire d’accueil des populations immigrées. Plus qu’un quartier populaire, Cureghem agit comme un point d’entrée dans la ville pour les migrants. Et en tant que «quartier de transit», il est le témoin de dynamiques sociales et économiques étonnantes.

Conséquence de ces incessants va-et-vient sur son sol, Cureghem constitue aussi le terreau d’identités multiples. Avec une superficie de moins de deux kilomètres carrés, ce territoire regroupe à lui seul plus de 25.000 personnes de 120 nationalités différentes, originaires de tous les continents. Près de la moitié de ses habitants sont des primo-arrivants. Et plus de la moitié d’entre eux ne possèdent pas la nationalité belge.

l’Agence Alter a choisi de s’immerger dans la richesse des identités de Cureghem

À l’heure où les questions identitaires ressurgissent en force sur la place publique (repli identitaire post-attentats; montée du populisme à nos portes comme de l’autre côté de l’océan), l’Agence Alter a choisi de s’immerger dans la richesse des identités de Cureghem. À travers le regard des jeunes qui y habitent. Par le biais de la plume, du micro et du regard aiguisé d’autres jeunes, étudiants en journalisme de l’Université Saint-Louis et de Institut supérieur de formation sociale et de communication (ISFSC).

Encadrés par des journalistes de l’Agence Alter, des photographes du collectif Krasnyi, l’illustratrice Lucie Castel et les professionnels de l’audiovisuel de l’asbl Gsara, ces étudiants ont pris le pouls de Cureghem, de ses jeunes habitants, de ses travailleurs sociaux, pour vous proposer cinq publications journalistiques «long format» sur la question des identités à Cureghem. Des productions multiformes alliant l’image, le texte et le son à découvrir absolument le 23 décembre sur le site http://altermedialab.be 

Chaïma El Yahiaoui, Marinette Mormont

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