Alter Échosr
Regard critique · Justice sociale

En 1989, les SSTC 1 décidaient de mettre sur pied des «Points d’appui», soit des interfaces entre les statistiques des différents ministères et parastatauxfédéraux et le monde de la recherche. Les Points d’appui cèdent aujourd’hui la place au programme «Agora». Un pas de plus dans l’harmonisation des politiquesfédérales ?
Au nombre de 13, les Points d’appui avaient pour but de désenclaver les banques de données ministérielles et d’aider les instances fédérales àaméliorer la qualité de leurs décisions. Les enjeux n’étaient pas minces : encourager l’harmonisation et l’homogénéisation de l’exploitation desdonnées et les enrichir via l’apport des chercheurs de dimensions non administratives. Hébergés dans divers centres universitaires, il s’agit par exemple du Point d’appui Travailemploi formation (TEF) et du Point d’appui Sécurité sociale. Ils ont cessé de fonctionner en tant que tels en 1994, même si, jusqu’en 1998, ils ont continué àdiffuser leurs lettres d’information et à poursuivre leur travail de traitement et de valorisation des banques de données fédérales.
A partir de cette année, les SSTC lancent la «Mission Agora». Le programme Agora se veut un mécanisme permanent et stable offert par les centres de recherche auxdifférentes institutions fédérales. On s’oriente donc vers l’établissement de passerelles solides entre les différentes banques de données. Le cumul etl’harmonisation des données en matière de chômage, de formation et de sécurité sociale devraient permettre de passer d’analyses quantitatives à des analysesplus qualitatives. Par exemple, la réalité du chômage ne serait plus seulement perçue en termes de «stocks» mais également en termes de transitions ou deparcours, soit des approches plus individualisées.
Destinée à améliorer l’efficacité de la décision politique, cette réforme répond donc également à des questions de plus en plusrégulièrement soulevées par certains chercheurs pour qui la problématique de l’insertion ne doit plus se concevoir en termes de structure sociale, mais plutôt deparcours individuels. Une question ne trouve toujours pas de réponse : derrière l’optimisation des politiques publiques, ne s’oriente-t-on pas vers une responsabilisation/assignationtrop forte des destinataires de l’insertion ?
1 Services fédéraux des Affaires scientifiques, techniques et culturelles, rue de la science 8 à 1000 Bruxelles, M. A. Naji, tél. : 02/238 36 46, fax :02/230 59 12, e-mail: naji@belspo.be site web : http://www.belspo.be

Alter Échos

Pssstt, visiteur, visiteuse du site d'Alter Échos !

Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web. Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus, notamment ceux en lien avec le Covid-19, pour le partage, pour l'intérêt qu'ils représentent pour la collectivité, et pour répondre à notre mission d'éducation permanente. Mais produire une information critique de qualité a un coût. Soutenez-nous ! Abonnez-vous ! Et parlez-en autour de vous.
Profitez de notre offre découverte 19€ pour 3 mois (accès web aux contenus/archives en ligne + édition papier)