8Infini est une entreprise d'insertion (EI) créée il y a un an. Détail peu courant : elle est notamment active dans la numérisation d'archives audiovisuelles. Plongée dans les couloirs de cette EI finalement très vintage.
L'endroit aurait de quoi donner des vapeurs aux amateurs de vinyles. Dans un dédale interminable de couloirs dissimulés au sein des entrailles du « paquebot » de la place Flagey, les caisses de disques s'empilent, s'amoncellent un peu partout. L'envie est forte d'extraire l'une ou l'autre plaque, d'arracher ces albums à leurs classements incompréhensibles pour les faire revivre sur une belle platine bien luisante. Peut-être qu'alors, les travailleurs qui s'affairent derrière les baies vitrées de plusieurs studios finiraient par se lever pour faire voler en éclat l'ambiance quasi monacale des lieux. Tapis au sol, pas feutrés, GSM déposés à l'entrée, le volume sonore autorisé en ces lieux est relativement bas. Tout est fait pour y éviter l'intrusion d'interférences éventuelles.
Nous sommes ici dans les locaux de 8Infini, une entreprise d'insertion spécialisée entre autres dans la numérisation d'archives audiovisuelles (voir encadré) : disques, mais aussi cassettes vidéo ou DAT (Digital Audio Tape). Un travail de bénédictin qui peut se révéler très long. À titre d'exemple, les caisses de disques évoquées ci-dessus appartiennent à la Bibliothèque nationale de Fra...