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Regard critique · Justice sociale
L’ouragan Katrina survenu en 2005 à la Nouvelle-Orléans, est, selon l'auteur, "une métaphore du racisme environnemental". ©FlickrCC

Le sociologue Razmig Keucheyan s'attache dans son nouvel ouvrage à démontrer l'existence d'inégalités environnementales entretenues par le marché et les États. 
Pourquoi les décharges toxiques se trouvent-elles à proximité de quartiers populaires? Pourquoi les pics de pollution sont-ils plus forts en banlieue? Pourquoi la majorité des victimes de l'ouragan Katrina sont-ils des Noirs? La crise écologique ne frappe pas tout le monde de la même façon. C’est le constat du sociologue Razmig Keucheyan qui démontre l'existence d'inégalités environnementales, dont un racisme environnemental, dans son ouvrage La nature est un champ de bataille(1). Pire, affirme-t-il, «si elle l'est déjà à l'heure actuelle, elle sera de plus en plus à l’avenir, à mesure que la crise écologique s’approfondira, le théâtre d’affrontements entre des acteurs aux intérêts divergents: mouvements sociaux, États, armées, marchés financiers, assureurs, organisations internationales...». Face à l’écologie dominante qui consiste, selon l'auteur, «à penser que l’humanité doit dépasser ses divisions pour régler la crise», il défend une écologie politique radicale, qui prenne en compte les rapports sociaux dans l'enjeu environnemental. 
Alter Échos: «Il n’y a pas de consensus environnemental», écrivez-vous dans votre ouvrage. Que voulez-vous dire?
Razmig Keucheyan: Le point de départ de ma réflexion est de dénoncer l'i...

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