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Regard critique · Justice sociale

Le 20 février dernier, le Gouvernement wallon a approuvé une série de projets de décrets à déposer devant le Parlement régional: ils visentà appliquer le Programme de Transition Professionnelle proposé par la Ministre fédérale de l’emploi et du travail, Miet Smet.
Peu d’informations définitives sont déjà disponibles1. Le programme consiste à proposer à des demandeurs d’emploi un contrat de travail d’un an (reconductible unefois pour les chômeurs ALE), au moins à mi-temps, dans un organisme communal ou dans une association du secteur non marchand. Ces personnes seront rémunérées « ausalaire normal » (c-à-d aux normes sectorielles générales définies par les commissions paritaires).
Il s’adresse à un public de jeunes demandeurs d’emploi bénéficiaires d’allocations d’attentes, aux chômeurs de longue durée, aux minimexés et auxchômeurs employés par les ALE.
Ce salaire est constitué d’une allocation forfaitaire de l’ONEm de 10.000 F./mois pour un mi-temps et de 12.000 F./mois pour un 3/4 temps ou plus ; le reste est constitué d’uneintervention du Ministère régional de l’emploi, d’une intervention du Ministère dont relèvent les activités réalisées, et d’une intervention del’employeur.
Au départ d’un accord de coopération Gouvernement fédéral-Régions à signer sans doute fin mars, les différentes autorités concenées (ycompris les Communautés), « aujourd’hui d’accord entre elles sur la philosophie du programme », doivent encore règler toutes les questions relatives à sa mise en oeuvre. Leséchéances de la suite des opérations sont encore difficiles à préciser : chez Van Cauwenberghe, on espère que le décret sera voté par leParlement wallon avant la fin de la session en cours (juillet 97) et que quelques centaines de contrat seront signé avant la fin de l’année.
La Ministre fédérale compte sur la mise au travail de 8.000 personnes en 1997 : il est déjà probable que cette estimation devra être revue à la baisse. Parailleurs, le budget fédéral consacré au PTP sera, nous assure-t-on, fonction du succès rencontré par l’initiative.
Du côté wallon, 200 millions sont déjà débloqués par M. Van Cauwenberghe, aussi Ministre du budget pour la réalisation de ce programme. Des ment -encore à déterminer – sont aussi prévues, dans le cadre des dispositifs existants, pour que les personnes en fin de contrat PTP trouvent au plus vite un emploi à l’issuedu programme.
En attendant que les premières personnes concernées, demandeurs d’emploi, collectivités locales et associations, se fassent au nouveau label PTP, de nombreuses questions restentouvertes : conditions d’accès, tant pour les chômeurs que pour les employeurs, coût pour les employeurs, lien avec les ALE ou avec les PRC (Plans de Résorption duChômage, comprenant notamment les statuts PRIME, ACS, etc.). De même, la durée du programme n’a pas été communiquée, ni ce qui est envisagé pourrépondre aux besoins sociaux qui auront été rencontrés pendant un an par les personnes mises au travail.
1 Sources : Cabinet de la Ministre fédérale de l´emploi et du travail, et du Ministre de l´emploi de la Région wallonne.

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