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Informatisation des CPAS : état des lieux

La Cellule Interfacultaire de Technology Assessement (Cita) et le Centre de recherche informatique et droit (Crid) de l’Université de Namur (FUNDP), viennent de réaliser, encollaboration et avec le soutien financier de l’asbl Ciger, une vaste enquête quantitative faisant l’état des lieux de l’informatisation des CPAS.

02-06-2006 Alter Échos n° 209

La Cellule Interfacultaire de Technology Assessement (Cita) et le Centre de recherche informatique et droit (Crid) de l’Université de Namur (FUNDP), viennent de réaliser, encollaboration et avec le soutien financier de l’asbl Ciger, une vaste enquête quantitative faisant l’état des lieux de l’informatisation des CPAS.

Cette enquête1, portant sur les 262 CPAS de la Région wallonne, a eu un large succès puisque près de 50 % d’entre eux ont pris la peine d’y répondre.C’est dire l’intérêt que soulève cette problématique auprès des CPAS – mais aussi les questions et les inquiétudes qui accompagnent l’informatisation deleurs pratiques professionnelles.

Résultats

Cette recherche a permis de révéler cinq faits importants :

• L’informatisation des CPAS apparaît souvent imposée de l’extérieur par de grands acteurs, tant publics que privés, face auxquels les CPAS se sentent souvent bienisolés, faute de relais institutionnels suffisants les aidant à négocier leurs projets.

• Les CPAS manquent de politiques informatiques définissant des projets et un environnement informatique adaptés à leurs besoins. Une absence qui pose question quand onsait que, dans plus d’un CPAS sur deux, la part prise par l’informatique dans le budget général a plus que doublé en cinq ans.

• Il y a une grande disparité de moyens pour maîtriser cette informatique entre les petits CPAS et les CPAS de taille plus importante, ainsi qu’une absencegénéralisée de personnel formé. Ce qui rend l’ensemble de la construction informatique des CPAS éminemment fragile… et ne peut malheureusement pasêtre compensé par des pratiques de mutualisation de ressources entre CPAS, car cette solution est très faiblement développée par ces derniers, « faute peut-êtred’encouragements institutionnels suffisants », analysent les auteurs de l’étude.

• Il y a un manque de connaissance juridique des normes qui doivent entourer des pratiques sociales de plus en plus informatisées, ce qui soulève d’importantes questionsconcernant la responsabilité des CPAS et la protection des personnes concernées, qu’il s’agisse des employés ou des bénéficiaires…

À noter que cette recherche, effectuée en avril 2006, se poursuit actuellement. Elle sera suivie de la publication d’un livre sur l’informatisation du secteur, abordée despoints de vue organisationnel, psychosocial et juridique, dans le courant du quatrième trimestre 2006, nous y reviendrons.

1. Le rapport complet des résultats de l’enquête peut êtretéléchargé à l’adresse suivante

catherinem

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