«Le contrat d’avenir pour la Wallonie possède, en son sein, 8 points sur 20 consacrés à la formation. Car la formation est une donnée essentielle du mieuxêtre de la Wallonie». Ces mots sont à mettre à l’actif de Michel Daerden, ministre wallon de l’Emploi et de la Formation, lors d’une rencontre orchestrée parFabrimétal. 1 Une initiative qui a permis, selon les termes du ministre, de rassembler les acteurs qui vivent l’inadéquation entre les formations assurées et une demande de plusen plus exigeante. Le fossé existant est-il si important ?
Oui, à en croire la quarantaine de chefs d’entreprise présents lors de cette soirée. De l’ingénieur qui s’expatrie à l’étranger au soudeur, en passant parl’électronicien spécialisé, le chaudronnier/tuyauteur, le cadre technique…, il existe un manque de main d’œuvre qualifiée. À tel point que, par exemple, cene sont plus les ingénieurs qui postulent pour une place mais bien les entreprises qui prennent contact avec les élèves de dernière année.
Afin de renverser cette tendance, plusieurs pistes ont été mentionnées durant ce débat, et ont fait l’objet d’un consensus.
> Il y a tout d’abord un travail psychologique à fournir sur les mentalités. En effet, dans beaucoup de cas, l’enseignement technique ou professionnel paraîtdévalorisant, tant chez le jeune qu’auprès de ses parents. Or, au contraire, il s’assimile très souvent à un emploi qui peut valoriser l’individu. De même, il fautfaire rêver les jeunes aux emplois qui, aujourd’hui, sont confrontés à une pénurie de main-d’œuvre.
> Ensuite, il y a l’aspect formation en entreprise. Trop souvent, cet aspect est mis de côté vu le coût de l’investissement pour l’entreprise. Pour le ministre, il ne faut pasperdre de vue que l’enseignement, par défaut, a une portée générale. Et que ce n’est que par la formation en entreprise que le jeune apprend réellement àêtre performant. De plus, c’est un moyen pour qu’il soit en adéquation avec les besoins de l’entreprise. Ce qui pousse Michel Daerden à défendre le «chèqueformation», qui constitue un instrument souple à l’égard des entreprises.
> La demande est également réelle pour simplifier les procédures et les dispositions. À cet égard, Maurice Benoît, président de FabrimétalWallonie, a rappelé le projet de loi préparé par l’Union wallonne des entreprises et qui vise à simplifier le système d’incitants à la formation.
1 Cabinet du ministre de l’Emploi, de la Formation et du Logement : rue Keffer 2 à 5100 Jambes, tél. : 081 32 18 11, fax : 081 32 18 18.
Archives
"Fabrimétal-Daerden : adéquation formation-demande"
Alter Échos
06-03-2000
Alter Échos n° 70
Alter Échos
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