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Justice

Entre les CPAS et les prisons, le torchon brûle

Les CPAS sont de plus en plus sollicités par des personnes détenues ou placées en surveillance électronique.

© Sebastien Van Malleghem

Les CPAS sont de plus en plus sollicités par des personnes détenues ou placées en surveillance électronique.
En 2011, le tribunal du travail de Liège condamnait la commune de Juprelle à payer 75 euros par mois à un détenu de la prison de Lantin domicilié dans cette entité. «Depuis cette décision, il y a eu un effet boule de neige avec des centaines de demandes et plusieurs condamnations», explique le président du CPAS, Joseph Pâque. Entre 400 et 500 détenus de Lantin et du centre de défense sociale de Paifve sont domiciliés à Juprelle. D’où des demandes régulières pour ces personnes sans revenus. L’aide apportée par les CPAS est résiduaire, c’est-à-dire qu’elle n’intervient qu’après d’autres types d’intervention. Mais outre la charge de travail que cela implique, cette aide se fait sur fonds propres. «Nous avons peur que cela ne mette à mal nos missions premières. C’est pourquoi, dans un cas sur deux, nous allons en justice pour nous défendre. Certains veulent le paiement de frais d’hospitalisation ou de prothèses dentaires, d’autres réclament de l’argent de poche pour cantiner. Nous n’intervenons pas automatiquement, sans quoi ce serait la faillite», ajoute Joseph Pâque.
Récemment, le député et président du CPAS de Charleroi, Éric Massin, interpellait le ministre de la Justice, Koen Geens, à ce propos, car de plus en plus de détenus demandent une intervention financière aux CP...

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Pierre Jassogne

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Journaliste

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