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Regard critique · Justice sociale

Education permanente. Et la source tarit

La procédure de reconnaissance dans le champs de l’éducation permanente suit son cours non sans poser quelques questions notamment sur les perspectives budgétaires.

03-05-2006 Alter Échos n° 207

La procédure de reconnaissance dans le champs de l’éducation permanente suit son cours non sans poser quelques questions notamment sur les perspectives budgétaires.

En Commission de la culture du Parlement de la Communauté française, la ministre Laanan a décrit la situation. Pour les deux premiers trains de reconnaissance, un total de 27associations ont été reconnues à durée indéterminée et 23 à titre transitoire. En somme, les reconnaissances comptent moitié d’anciens del’éducation permanente, moitié de nouveaux. Le troisième train est en cours avec examens des dossiers en avril, mai et juin. Rappelons que la période transitoirepour les associations anciennement reconnues prendra fin au 31 mars 2007. Jusque-là, elles continuent de bénéficier des subventions selon l’ancien décret, avecindexation.

Le problème aujourd’hui est financier, reconnaît la ministre Laanan. « En effet, dans leurs demandes de reconnaissance, les associations multiplient par deux, trois voirequatre le montant qu’elles percevaient en vertu du décret de 1976 relatif à l’éducation permanente. La plupart n’obtiennent leur reconnaissance que dans un seulaxe d’action. Actuellement, aucun mouvement [ndlr : structures qui rencontrent tous les axes de l’action de terrain, à la formation, en passant par la production d’analyse,etc.] n’a encore été reconnu mais une dizaine d’entre eux ont déjà introduit leur demande en 2006 (…) ». Or, ces derniers pèseront lourd surle budget.

Si, à ce jour, la ministre affirme qu’aucun dossier n’a été refusé pour des motifs d’insuffisance budgétaire, elle prédit aussiqu’il faudra faire face à cette difficulté. À l’interpellation de Yves Reinkin, parlementaire Écolo, qui avance : « il semblerait que votre cabinet, dansle souci de bien faire, essaie d’arranger les choses en ne donnant pas aux associations ce qu’elles demandent mais en distribuant à toutes des subsides » , la ministrerépond: « (…) Il est vrai qu’on ne peut pas reconnaître toutes les associations mais, comme vous le soulignez, nous gérons aussi ‘en bon père defamille’. Nous faisons en sorte que ces associations ne se retrouvent pas à la rue. »

Face à cette difficulté, le cabinet de la ministre évoque un processus « pour baliser le décret ». Un débat qui sera conduit avec le Conseilsupérieur de l’éducation permanente et l’administration.

Catherine Daloze

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