La France vient de franchir le pas. En votant sa «loi santé», elle devrait permettre l’expérimentation de salles de consommation à moindre risque. Désormais, la Belgique se voit encerclée de voisins autorisant dans des espaces limités la consommation encadrée, accompagnée, de drogues illicites, afin d’en réduire les risques pour un public en grande précarité.
Chez nous, le débat sur l’ouverture de tels lieux risque de s’enliser dans un vaste marais aux eaux stagnantes. La troisième rencontre sur les salles de consommation qui s’est tenue ce mardi 28 avril a pourtant permis de réaffirmer les bienfaits de ces dispositifs mis en place dans neuf (bientôt dix) pays dans le monde. Là où ils existent, la santé des usagers s’améliore, tout comme la sécurité et la convivialité des quartiers où ils sont implantés. La grande gagnante, si l’on se place d’un point de vue purement gestionnaire, est la sécurité sociale. (Car l’argent investi dans ces projets est largement récupéré en bout de course.) Un argument qui devrait – en théorie – séduire un corps politique à l’étroit en ces temps de restrictions budgétaires.
Ces constats sont connus, partagés de longue date. Ils sont attestés par une abondante littérature. Mais ils peinent à percoler dans le monde politique, toujours empreint de cette idée – rétrograde et relevant davantage de l’idéologie ou de la morale – selon laquelle on pourra, u...
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La France vient de franchir le pas. En votant sa «loi santé», elle devrait permettre l’expérimentation de salles de consommation à moindre risque. Désormais, la Belgique se voit encerclée de voisins autorisant dans des espaces limités la consommation encadrée, accompagnée, de drogues illicites, afin d’en réduire les risques pour un public en grande précarité.
Chez nous, le débat sur l’ouverture de tels lieux risque de s’enliser dans un vaste marais aux eaux stagnantes. La troisième rencontre sur les salles de consommation qui s’est tenue ce mardi 28 avril a pourtant permis de réaffirmer les bienfaits de ces dispositifs mis en place dans neuf (bientôt dix) pays dans le monde. Là où ils existent, la santé des usagers s’améliore, tout comme la sécurité et la convivialité des quartiers où ils sont implantés. La grande gagnante, si l’on se place d’un point de vue purement gestionnaire, est la sécurité sociale. (Car l’argent investi dans ces projets est largement récupéré en bout de course.) Un argument qui devrait – en théorie – séduire un corps politique à l’étroit en ces temps de restrictions budgétaires.
Ces constats sont connus, partagés de longue date. Ils sont attestés par une abondante littérature. Mais ils peinent à percoler dans le monde politique, toujours empreint de cette idée – rétrograde et relevant davantage de l’idéologie ou de la morale – selon laquelle on pourra, u...