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Éric Tomas annonce 600 nouveaux ACS et 400 Rosetta en alternance

La sphère politique bruxelloise a été quelque peu remuée par le passage de Daniel Ducarme de la présidence du MR à celle du gouvernement régional.Le 27 juin, le ministre de l’Économie et de l’Emploi Éric Tomas1 convoquait la presse pour faire le point sur la dernière année de son mandat. Il prend au mot lapriorité absolue mise par son nouveau président sur l’emploi des Bruxellois, et réaffirme ce faisant ses prérogatives et ses projets.

28-07-2005 Alter Échos n° 146

La sphère politique bruxelloise a été quelque peu remuée par le passage de Daniel Ducarme de la présidence du MR à celle du gouvernement régional.Le 27 juin, le ministre de l’Économie et de l’Emploi Éric Tomas1 convoquait la presse pour faire le point sur la dernière année de son mandat. Il prend au mot lapriorité absolue mise par son nouveau président sur l’emploi des Bruxellois, et réaffirme ce faisant ses prérogatives et ses projets.

2.000 + 1.000 = 3.000

Le ministre a d’abord retracé le chemin parcouru depuis trois ans. Les actions qu’il a lancées ont participé, dénombre-t-il, à la création de 2.000emplois, « en ne comptant que les mesures dont on est sûr de connaître les résultats ». On parle autant ici des plans de résorption du chômage que des aides auxentreprises ou du microcrédit.

Au rang des annonces, on retiendra surtout la création de 600 nouveaux postes ACS en un an au profit du secteur associatif social. Les 180 postes créés cette année ontamené 850 dossiers de demande.

> 200 au bénéfice de l’associatif en général, avec une priorité pour la petite enfance, qui était nettement surreprésentée dans lesdossiers déposés cette année.

> 200 dans le secteur du logement, au bénéfice des agences immobilières sociales et des sociétés de logements sociaux, pour des fonctions d’entretien et depetites rénovations.

> 200 postes dans les communes sous contrat de quartier (avec une nouvelle formule de prime majorée de 5.701,55 euros/an) : le volet social des contrats de quartier rencontre desdemandes locales importantes, mais les projets capotent à la fin de l’opération de rénovation. Il s’agit donc de pérenniser et de renforcer ces très nombreusesinitiatives qui passent souvent par le recours à des nouveaux métiers urbains.

Second pilier de l’action du ministre – adopté le 17 juillet par le gouvernement –, le soutien au volet formation en alternance du plan Rosetta, qui reste jusqu’ici lettremorte. En plus des aides fédérales, il s’agit que la Région apporte :

> une prime de 1.500 euros/an pour l’employeur si l’apprentissage dure au moins un an,

> de 3.000 euros/an si le jeune est d’office engagé sous contrat à durée indéterminée à mi-temps,

> de 6.000 euros/an si ce contrat est à temps plein dès la fin de la période de formation,

> une prime d’encouragement au jeune en formation,

> une prime pour les opérateurs de formation en alternance qui lancent de nouvelles filières.

Bruxelles Formation : plus de 10.000 stagiaires formés en partenariat avec les fonds sectoriels

Le 24 juin, Bruxelles Formation2 faisait le point sur les formations qu’il organise en partenariat avec les fonds sectoriels. Dix fonds sont concernés, dans tous types desecteurs, des autocaristes à la construction en passant par le Cefora et les industries graphiques. L’apport des fonds prend différentes formes, que ce soit de l’expertise sur lesbesoins de formation, la promotion des formations et l’accompagnement des stagiaires, la mise à disposition de matériel ou un apport financier. Ces formations concernent aussi bien lestravailleurs actifs que les demandeurs d’emploi. L’an dernier, ces formations représentaient 38,3% du volume d’heures dispensé par Bruxelles Formation, et 24,8% des stagiaires, ladifférence entre ces deux pourcentages étant due au fait qu’on parle ici de formations en moyenne plus longues que le reste de celles offertes par Bruxelles Formation.

La plainte d’Agoria

Amené sur le terrain des rapports avec Agoria, le ministre a brisé une lance contre les patrons des industries technologiques, critiques du manque d’impact de son action sur lespénuries de main-d’œuvre : « Je demande toujours à Agoria ce qu’ils font pour ces établissements scolaires qui voient leurs filières qualifiantes êtredésaffectées. L’enseignement, ce n’est sans doute pas leur boulot, mais ils n’ont pris aucune initiative vis-à-vis de ces écoles et de ces profs. Ce n’est peut-êtrepas leur responsabilité, mais c’est leur intérêt. J’en veux pour preuve les initiatives de ce type de différentes fédérations, comme Fedichem, qui vaprésenter dans les écoles les carrières qu’il propose. Agoria se contente de se plaindre… »

Concernant le Pacte pour l’emploi des Bruxellois mis en œuvre depuis un an avec les partenaires sociaux régionaux et dont s’était félicité le ministre Tomas,ajoutons que quelques jours après cette conférence de presse, le nouveau ministre-président faisait part de ses réserves face au processus de reconnaissance de centres deressources à ouvrir en partenariat avec les secteurs. Le 2 juillet, il demandait en effet en Comité de concertation économique et sociale la suspension des démarches quiétaient sur le point d’aboutir à la sélection, comme premier centre, d’Iristech, en partenariat avec le FRMB (métiers ouvriers des fabrications métalliques). Leschoses semblent s’être aplanies depuis puisque le gouvernement régional a finalement approuvé le dossier d’Iristech le 10 juillet et réaffirmé unanimement saparticipation active au Pacte social.

2. Bruxelles Formation, rue de Stalle, 67 à 1180 Bruxelles, tél. : 02 371 73 00, fax : 02 371 75 73, e-mail : contact@bruxellesformation.be

1. Cabinet Tomas, bd du Régent, 21-23 à 1000 Bruxelles, tél. : 02 506 33 11, tél. : 02 513 50 80.

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