Les personnes en situation de handicap qui s’estiment victimes de discrimination en raison de leur différence peuvent déposer une plainte au Centre interfédéral pour l’égalité des chances. Rencontre avec Patrick Charlier, son directeur adjoint. Propos recueillis par Ludivine Descamps, présidente de la section jeunes de la Fédération francophone des sourds de Belgique (FFSBJ).
Ludivine Descamps : Comment le Centre intervient-il et quelles suites donne-t-il aux plaintes ?
Patrick Charlier : Nous essayons de ne pas parler de « plainte ». Nous parlons de signalement et de dossier, parce que nous concevons le centre comme une institution qui est, en soi, une solution alternative à la justice. Notre priorité, c’est donc d’aller vers la conciliation et de trouver des solutions extrajudiciaires. Alors que le terme de « plainte » à tendance à polariser les choses.
Quand nous recevons un signalement, nous examinons le dossier, les éléments de preuve qui peuvent étayer ce qui nous est rapporté. Et nous avons une discussion avec le requérant pour savoir ce qu’il veut, avec quelle solution il serait satisfait, quel est le type de réparation qui lui conviendrait. Est-ce que ce sont des excuses, est-ce que c’est l’accès à un droit, à un emploi, à un logement, à un centre de loisirs. Est-ce que c’est une compensation financière, est-ce que c’est simplement de faire reconnaître qu’il y a eu d...
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Les personnes en situation de handicap qui s’estiment victimes de discrimination en raison de leur différence peuvent déposer une plainte au Centre interfédéral pour l’égalité des chances. Rencontre avec Patrick Charlier, son directeur adjoint. Propos recueillis par Ludivine Descamps, présidente de la section jeunes de la Fédération francophone des sourds de Belgique (FFSBJ).
Ludivine Descamps : Comment le Centre intervient-il et quelles suites donne-t-il aux plaintes ?
Patrick Charlier : Nous essayons de ne pas parler de « plainte ». Nous parlons de signalement et de dossier, parce que nous concevons le centre comme une institution qui est, en soi, une solution alternative à la justice. Notre priorité, c’est donc d’aller vers la conciliation et de trouver des solutions extrajudiciaires. Alors que le terme de « plainte » à tendance à polariser les choses.
Quand nous recevons un signalement, nous examinons le dossier, les éléments de preuve qui peuvent étayer ce qui nous est rapporté. Et nous avons une discussion avec le requérant pour savoir ce qu’il veut, avec quelle solution il serait satisfait, quel est le type de réparation qui lui conviendrait. Est-ce que ce sont des excuses, est-ce que c’est l’accès à un droit, à un emploi, à un logement, à un centre de loisirs. Est-ce que c’est une compensation financière, est-ce que c’est simplement de faire reconnaître qu’il y a eu d...