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Dream crée des liens entre le monde professionnel et l’école

Le 20 mars, c’était la journée Dream ou « Dream Day ». Le constat est là, implacable : la plupart des jeunes terminant leurs études secondaires nesavent quelle orientation donner à leur avenir ! L’Ichec-PME est à l’origine de cette initiative qui existe depuis cinq ans. Elle s’est, petit à petit,affinée pour répondre davantage aux besoins et aux volontés des jeunes en fin de scolarité secondaire. Sur l’ensemble de la Belgique, ce sont plus de 600 «témoins » qui ont ainsi reçu la visite de 9 300 élèves, issus de tous les niveaux d’enseignement secondaire.

28-07-2005 Alter Échos n° 139

Le 20 mars, c’était la journée Dream ou « Dream Day ». Le constat est là, implacable : la plupart des jeunes terminant leurs études secondaires nesavent quelle orientation donner à leur avenir ! L’Ichec-PME est à l’origine de cette initiative qui existe depuis cinq ans. Elle s’est, petit à petit,affinée pour répondre davantage aux besoins et aux volontés des jeunes en fin de scolarité secondaire. Sur l’ensemble de la Belgique, ce sont plus de 600 «témoins » qui ont ainsi reçu la visite de 9 300 élèves, issus de tous les niveaux d’enseignement secondaire.

En 2002, la cellule Dream a réalisé une étude qui conforte l’utilité d’un tel projet : une large majorité d’étudiants âgésde 16 à 19 ans sont hésitants, indécis, perplexes face au choix à poser au moment d’effectuer le « grand saut ». En 2002 (dernière enquêteréalisée), on dénombre 55 % d’étudiants indécis. Cette proportion inquiétante indique aussi qu’il faut chercher des remèdesadaptés, efficaces, praticables sur le terrain.

Le concept de Dream est simple : par la réalisation de rencontres directes entre ceux qui (se) cherchent et ceux qui travaillent dans le secteur de leur choix, on vise à jeter unpont entre l’école et l’entreprise. Par la confrontation, in situ les initiateurs tentent d’éviter les écueils d’autres formules : rencontresprofessionnels – élèves au sein des établissements scolaires dans le cadre des traditionnelles soirées « orientations », participation à desévénements du type « journées portes ouvertes » ou « salons de l’étudiant », etc. C’est là l’originalité de ladémarche.

Concrètement, les initiateurs ont établi une collaboration étroite avec des entreprises privées (par exemple Solvay, Fortis, Chimay, City 2, etc.) et d’autresorganismes émanant du secteur public (RTBF, représentants de la magistrature, de l’enseignement, de CPAS, du milieu associatif…). Des représentants de ces organismesreçoivent sur leur lieu de travail la visite des jeunes intéressés. Ceux-ci peuvent ainsi se confronter aux réalités professionnelles qui les intéressent,puis prendre conscience du chemin à parcourir pour (éventuellement) tenter de s’y insérer.

Avec l’aide logistique et financière de la Commission communautaire française (Cocof) et de six entreprises privées (La Libre Belgique, De Standaard, Carrefour, LaWartoise-Abbaye de Chimay, Creyf’s et D’Ieteren), l’organisation publie un syllabus qui reprend une présentation des témoins. Le document permet aux classes et auxenseignants de choisir leur visite.

Sur le terrain, le Dream Day s’organise en trois temps. Tout commence par une présentation de l’entreprise via un « témoin », membre du personnel choisi parl’organisation. Ensuite, le professionnel organise la visite de son lieu de travail. Enfin, une séance de questions-réponses vient ponctuer la rencontre.

Cette année, le Dream Day était organisé le 20 mars, date de la veille du printemps, marquant ainsi l’appel aux jeunes à « s’éveiller ».À la FNAC de City 2, une quinzaine d’élèves d’une classe de 5e technique de vente et marketing de Mons ont testé le concept. À l’initiative deleur professeur et titulaire, ils ont ainsi pu découvrir le monde de la vente et de la distribution.

Le « témoin », Philippe Deuse, directeur projet à la FNAC Belgique S.A., s’est d’emblée montré en phase avec ses auditeurs. « Je trouvecette initiative très intéressante, c’est très enrichissant de voir les questions que les jeunes se posent. D’un point de vue professionnel, cela pourrait amener cesjeunes à poser leur candidature dans un futur plus ou moins proche. Personnellement, cela flatte mon ego : c’est agréable de voir que mon travail est reconnu par une organisationextérieure. »

De son côté, Marilyne Parisis, responsable de la classe, se disait enchantée au terme de cet après-midi. « Je pense que cette entrevue va marquer lesélèves et pourra peut-être orienter d’une manière décisive la suite de leur parcours. Les élèves sont en tout cas ravis. Pour une fois, ils ontvu concrètement ce qu’était l’ambiance de travail dans une grosse entreprise. »

1. Cellule Dream, av. de Broqueville, 5 à 1150 Bruxelles – tél. : 02 739 38 67 – site Web : http://www.dream-it.be

Agence Alter

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