Ces écrits ont accompagné les engagements politiques et académiques de Gwenola Ricordeau depuis maintenant une vingtaine d’années, deux décennies que l’auteure de Pour elles toutes. Femmes contre la prison est convaincue de la nécessité d’abolir le système pénal, c’est-à-dire la prison, la police et les tribunaux.
«Nils Christie, Louk Hulsman et Ruth Morris appartiennent à une génération qui, à partir du milieu des années 1970, en proposant des réponses radicales et alors inédites à ces questions, a contribué à un renouvellement profond des réflexions théoriques sur le système pénal, c’est-à-dire les institutions (forces de police, tribunaux et prisons essentiellement) chargées de sanctionner ce que le droit (pénal) qualifie d’‘infraction’ (contraventions, délits et crimes)», explique Gwenola Ricordeau dans sa présentation.
Comme elle le reconnaît, ces auteurs montrent bien que la cible de l’abolitionnisme est le système pénal, et non pas la seule prison, et ce, d’autant plus que les textes réunis dans ce livre envisagent concrètement des solutions pour éviter d’y recourir et des manières de résoudre les «situations-problèmes», pour reprendre une expression utilisée par Louk Hulsman plutôt que celle de «crimes».
Plus qu’un prêt-à-penser
«Plutôt que de proposer un prêt-à-penser, ces écrits suggèrent d’interroger ce qui reste encore largement considéré comme des évidences, nota...
La suite de cet article est réservé à nos abonnés
Abonnez-vous et accédez à l'intégralité de nos contenus et archives en ligne
Déjà abonné ?
En savoir plus
Ces écrits ont accompagné les engagements politiques et académiques de Gwenola Ricordeau depuis maintenant une vingtaine d’années, deux décennies que l’auteure de Pour elles toutes. Femmes contre la prison est convaincue de la nécessité d’abolir le système pénal, c’est-à-dire la prison, la police et les tribunaux.
«Nils Christie, Louk Hulsman et Ruth Morris appartiennent à une génération qui, à partir du milieu des années 1970, en proposant des réponses radicales et alors inédites à ces questions, a contribué à un renouvellement profond des réflexions théoriques sur le système pénal, c’est-à-dire les institutions (forces de police, tribunaux et prisons essentiellement) chargées de sanctionner ce que le droit (pénal) qualifie d’‘infraction’ (contraventions, délits et crimes)», explique Gwenola Ricordeau dans sa présentation.
Comme elle le reconnaît, ces auteurs montrent bien que la cible de l’abolitionnisme est le système pénal, et non pas la seule prison, et ce, d’autant plus que les textes réunis dans ce livre envisagent concrètement des solutions pour éviter d’y recourir et des manières de résoudre les «situations-problèmes», pour reprendre une expression utilisée par Louk Hulsman plutôt que celle de «crimes».
Plus qu’un prêt-à-penser
«Plutôt que de proposer un prêt-à-penser, ces écrits suggèrent d’interroger ce qui reste encore largement considéré comme des évidences, nota...