Dans le couloir, la machine à laver tourne à plein régime. Un grand panier de linge propre trône à côté de la douche brinquebalanterécupérée sur les encombrants. Il est presque midi et des odeurs alléchantes s’échappent de la cuisine où Claire, une habitante du quartier,s’affaire aux fourneaux. Le petit local de la rue des Bruyères, à Louvain-la-Neuve commence à s’animer. Sans-abri ou bénévoles, tout le monde se fait labise et s’interpelle par son prénom.
Plus qu’un endroit où l’on vient chercher des vêtements chauds et boire une tasse de café, Utuc1 est avant tout un espace de rencontres.« Utuc, c’est comme une petite famille. Avec aussi ses disputes entre frères et sœurs, comme dans toutes les familles », commente Evelyne Louveaux, cofondatrice duprojet. « Exact, on est une petite famille ! Ce n’est pas que je n’ai pas eu de famille, dit Serge, mais j’ai manqué de famille. Vous comprenez ? » A sasortie de prison, Serge a connu une période difficile à la rue. Aujourd’hui, il fait partie des rares habitués à avoir trouvé un logement. Ce qui nel’empêche pas de venir tous...
Comme une petite famille
A Louvain-la-Neuve, l’abri de jour Un toit un coeur (UTUC) fonctionne vaille que vaille grâce à l’aide précieuse de ses bénévoles. Entre lesétudiants, les riverains et les sans-abri, une complicité peu banale s’est créée.

Sandrine Warsztacki
Pssstt, visiteur, visiteuse du site d'Alter Échos !
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