Trois mois après le succès incontestable de la manifestation «Black Lives Matter», qui a réuni plusieurs milliers de personnes à Bruxelles, l’association organisatrice «Change» a changé de stature. Un public plus large l’associe désormais à la lutte antiraciste en Belgique. Parmi les signes qui attestent de cette nouvelle aura d’acteur incontournable, Change devrait siéger dans le groupe d’experts censé épauler la commission d’enquête parlementaire spéciale «décolonisation» que la Chambre des représentants a décidé de mettre en place au début de l’été.
C’est d’ailleurs pour préparer ce moment décisif que l’association propose une réunion, un dimanche de fin d’été à Schaerbeek, pour tenter de fédérer les points de vue de divers collectifs de la diaspora congolaise, auxquels se sont ajoutés des membres d’associations rwandaises. La tâche est délicate, car les sensibilités sont parfois à fleur de peau lorsqu’on parle de mémoire coloniale. Alter Échos ne pourra pas en dire beaucoup plus, ayant été uniquement convié aux préparatifs de la rencontre.
Mais l’objectif du jour est bien de trouver des terrains d’entente autour des questions cruciales comme la décolonisation de l’espace public, l’enseignement de l’histoire de la colonisation à l’école, les discriminations comme conséquences du colonialisme.
Autant de thèmes sur lesquels la Belgique semble frémir. Après des décenni...