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Regard critique · Justice sociale

Bilan du logement bruxellois : au-delà des briques…

Le secrétaire d’Etat bruxellois au Logement, Christos Doulkeridis, est satisfait de la production en cours. Nous l’avons interrogé sur l’accompagnement deslocataires.

16-03-2012 Alter Échos n° 334

Le secrétaire d’Etat bruxellois au Logement, Christos Doulkeridis1, a fait le point sur les effets de sa politique. Il est satisfait de la production en cours. Nousl’avons interrogé sur l’accompagnement des locataires.

En 2011, la Région bruxelloise a mis ou remis plus de 2 400 logements publics à la disposition des Bruxellois. Ce chiffre compile les résultats des différentsoutils utilisés par la Région. Incontestablement, le Plan régional du logement est un accélérateur puissant. Le seuil des 1 000 logements produits aété dépassé, dont 746 ont été livrés en 2011 par l’aboutissement des projets Lennik à Anderlecht, Seigneurie à Bruxelles, Ernotteà Ixelles, Stiénon à Jette, Fraternité à Schaerbeek et Stockel à Woluwe-Saint-Lambert. Le secrétaire d’Etat regrette toutefois que quelquescommunes et CPAS qui en ont la capacité ne proposent pas de terrains pour accueillir des projets.

Autre outil dont la performance a été améliorée : le Fonds du Logement a pu octroyer pour la première fois plus de 1 000 prêts en uneannée. Pour le ministre, cette croissance est sans doute le résultat du lancement du prêt Booster2 qui permet de rencontrer le double défi de Bruxelles, soitdévelopper une offre de logement suffisante pour les ménages à bas revenus et rester accessible et attractive pour les ménages à revenu moyen ou à futurrevenu moyen. L’axe ciblant les jeunes de moins de 35 ans dans le dispositif a des effets très positifs à cet égard.

Quant aux agences immobilières sociales, leur patrimoine dépasse désormais les 3 000 logements mis en location, dont 204 nouveaux en 2011.L’accélération des rénovations dans le secteur du logement social et les logements SDRB contribue également à ce bon bilan.
Un chiffre est particulièrement éloquent : le montant réellement utilisé pour leurs investissements par les sociétés de logement social. Il estpassé de 34,46 millions d’euros en 2008 à 97,24 millions d’euros en 2011, soit une hausse de 285 % ! Rendons quand même au gouvernementprécédent d’avoir œuvré au lancement de nombreux projets qui aboutissent seulement maintenant…

Welcome pack et formation

Autre volet, l’accompagnement des locataires dans l’appropriation de leur logement concernant des domaines aussi divers que la gestion des consommations énergétiques, letraitement des déchets, voire dans leur gestion financière globale. Le cabinet est en train de mettre en place un processus plus complet. « Un des outils est la farded’accueil régionale “Welcome pack” qui est en cours de réalisation avec la SLRB. Des exemples existent déjà dans certaines sociétés. Elleréunira des documents utiles à l’utilisation et à l’entretien du logement, proposera des lignes directrices ainsi que les documents administratifs et contractuels avec lasociété », précise Michaël François, le porte-parole du secrétaire d’Etat. D’autres outils seront mis en place par les sociétésde logement social, tels que des séances d’explication, de visite et de suivi des consommations et de l’entretien par les locataires.

Mais la rencontre des locataires se fait principalement par le personnel des sociétés de logement. La formation de celui-ci est donc cruciale. Au niveau environnemental, pour que lessociétés soient prêtes à cet accompagnement, les assistants sociaux et les techniciens pourront être formés et guidés par l’IBGE qui adéjà mis en place plusieurs outils, dont des programmes de formation et des possibilités de subsides en la matière. La SLRB peut également financer de nouveauxprojets sur les diverses problématiques environnementales.

L’élargissement du standard passif fait aussi l’objet des préoccupations. « Nous avons programmé également une journée d’information encollaboration avec la SLRB sur tout ce qui existe et ce que nous mettons actuellement en œuvre pour accompagner les locataires dans le “passif » mais aussi pour réduire leurconsommation énergétique et introduire une approche durable plus globale », annonce le porte-parole.

Reste aussi à analyser le fonctionnement des plans de cohésion sociale. Sur ce sujet, une évaluation vient d’être réalisée via une expertiseindépendante. Un chantier humain dans une politique qui n’est pas faite que de briques.

1. Cabinet du secrétaire d’Etat au Logement :
– adresse : boulevard du Régent, 21-23 à 1000 Bruxelles
– tél. : 02 506 33 11
– site : www.doulkeridis.be

2. Plus d’info : www.pretbooster.be

Jacques Remacle

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