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Regard critique · Justice sociale

Dans le volet action sociale du Contrat d’Avenir pour la Wallonie figure la création de « relais sociaux » : « C’est le premier maillon d’une chaîne qui va del’urgence à l’insertion. Il s’agit d’aller à la rencontre, dans leur milieu de vie ou au sein de lieux d’accueil, des personnes en complètedésaffiliation sociale, en étroite collaboration avec le service d’urgence sociale existant »1.
Première étape vers le relais social : la mise en œuvre de dispositifs d’urgence sociale. Six villes de Wallonie en ont fait la première expérience : Charleroi,La Louvière, Liège, Mons, Namur et Verviers. Implanté au sein des CPAS, ce système permettait l’obtention d’une aide rapide, à tout moment, 24 h/24.Mais une évaluation réalisée en 1999 a montré que les dispositifs d’urgence sociale développaient quelques lacunes2. C’est dans le but de les comblerque des tables rondes ont été mises sur pied. Dans la foulée, deux relais sociaux ont vu le jour, à Charleroi et à Liège, sous l’impulsion du ministrewallon des Affaires sociales et de la Santé, Thierry Detienne, en 2001. Un budget annuel complémentaire de 1.115 euros leur a été alloué.3.
Très bientôt, Mons et Namur devraient également disposer d’un relais social. À Namur, des tables rondes ont déjà été organisées.À Mons, on se trouve actuellement dans la phase de construction du projet, les tables rondes auront lieu à la rentrée4. « On en saura plus sur la Charte du relais social montoisdans le courant de 2003. Les associations, les CPAS, les bourgmestres ont donné leur accord sur la mise en place des tables rondes, les listes de partenaires ont étéconstituées… » Reste maintenant à les inviter.
À noter que l’on étudie la possibilité que les relais sociaux, jusqu’ici considérés comme une orientation des subsides facultatifs, soient inscrits dansle cadre du Décret insertion, afin de garantir la pérennité des subsides. Ce qui leur offrirait dès lors un cadre récurrent. Enfin, des relais sociauxintercommunaux et provinciaux seraient à l’étude, pour les provinces un peu plus rurales, comme le Luxembourg. Le nom de La Louvière a également étécité en vue d’une décentralisation.
1 La logique est simple : dès qu’on atteint ses propres limites, on passe le relais. De l’abri de nuit au CPAS, du CPAS au centre de santé mentale, de désintoxicationou de formation. D’une étape à l’autre, la personne en difficulté se reconstruit, recrée des liens sociaux, retrouve peu à peu desrepères…
2 Tel ou tel abri de nuit n’a plus de place alors qu’un autre abri, proche du premier, n’est pas occupé. L’ »usager », exclusif vis-à-vis d’un service, nesemble pas toujours au courant que d’autres services peuvent lui venir en aide.
3 Ils font l’objet d’une évaluation régulière par un comité de pilotage qui réunit des représentants des associations, des pouvoirs publics.À Charleroi, il y a deux mois, l’évaluation a permis la constitution d’une association Chapitre XII.
4 Elles comporteront trois approches : accueil de jour, travail de rue et accueil de nuit. Et elles devront déterminer les besoins spécifiques des personnes en difficulté deMons.

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