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Une réorganisation en profondeur au CPAS de La Louvière

Avec un budget revu à la hausse (+2,75%), le CPAS de La Louvière1 entend bien, pour l’année 2003, mettre tout en œuvre, pour renforcer l’ancragepublic de ses services auprès de la population, tout en n’oubliant pas d’améliorer les conditions de travail des agents qu’il emploie (358 agents et 140 stagiairessociaux).

01-08-2005 Alter Échos n° 134

Avec un budget revu à la hausse (+2,75%), le CPAS de La Louvière1 entend bien, pour l’année 2003, mettre tout en œuvre, pour renforcer l’ancragepublic de ses services auprès de la population, tout en n’oubliant pas d’améliorer les conditions de travail des agents qu’il emploie (358 agents et 140 stagiairessociaux).

La première transformation a trait à l’insertion. Le restaurant social, rebaptisé Faim de Loup, arbore un nouveau logo et vient s’intégrer, par le biaisd’un atelier cuisine, dans les ateliers sociaux créés à l’attention des personnes en disqualification élevée2. « Nous avonsrecréé une préformation pour le service aides ménagères. Le profil de nos bénéficiaires s’est durci en termes de qualifications, parconséquent la recherche d’agents adéquats passait impérativement par des préformations. Celles-ci sont d’abord purement techniques. Puis progressivementintensifiées, en y intégrant le savoir-être et l’image de soi. Nous comptons officialiser cette préformation, dès que le nouveau décret sur lestitres-services du ministre Detienne sera établi », explique Nadine Hurez, directrice du service social3.

D’autres préformations ont vu le jour en Arts et Techniques du spectacle (atelier théâtre)4, en amélioration des espaces verts, en maraîchage (la FermeDelsamme). En amont, le CPAS veut développer un centre de guidance, pour les 18-25 ans et les 40-45 ans. « Nous aurons un groupe qui va travailler sur l’image de soi, avec la miseen place d’un service de relooking. De manière un peu artisanale, nous tenterons d’éliminer, le plus vite possible, tout ce qui pourrait avoir trait aux stigmates de laprécarité. D’où la mise en place également de magasins citoyens, de salons de coiffure, avec la collaboration du projet de ville. »5 L’objectif àlong terme sera de tendre – comme en Flandre – vers la rentabilité des Ateliers sociaux, pour lesquels le ministre Detienne aurait promis des subsides récurrents.

La population consultée

Une autre transformation importante aura lieu au sein des deux maisons de repos et de soins de La Louvière (Le Laetare, les Aubépines). Sur la base d’un audit6réalisé auprès des deux établissements, de nouveaux tarifs et de nouveaux horaires sont désormais d’application (38 heures/semaine pour l’ensemble desagents). En matière d’infrastructures, le CPAS a acquis plusieurs bâtiments pour y transférer son personnel administratif et a engagé un architecte en vue de laréaffectation d’une partie de la maison de repos et de soins Le Laetare à ses services. Le déménagement a eu lieu le 17 décembre dernier. La MRS LesAubépines sera également reconditionnée afin de porter sa capacité d’accueil de 70 à 101 lits.

En matière de service d’aide aux familles et de maintien à domicile, le CPAS de La Louvière a fait réaliser, par la SONECOM et avec les crédits de laFondation Roi Baudouin, une étude sociologique basée sur un sondage auprès de 500 familles, afin de déterminer quels étaient les besoins par rapport àl’offre du service social7. Cette étude a permis la création d’un service d’aides ménagères (voir ci-dessus) afin d’alléger la tâchedes aides familiales, mais aussi la mise sur pied d’un service transport en complément du TEC 105, pour permettre par exemple le transport d’enfants en chaises roulantes àl’école, les horaires TEC 105 n’étant pas suffisamment flexibles.

1. CPAS de La Louvière, rue du Moulin 54 à 7100 La Louvière, tél. : 064 88 51 00, fax : 064 88 51 03. Contact: Jacques Gobert, président du CPAS et Nadine Hurezdirectrice des services sociaux et de maintien à domicile.
2. Il s’agit de personnes éprouvant plus de difficultés à la resocialisation que la moyenne des demandeurs d’aide sociale.
3. Avec l’aide du GSARA et de Format 21, deux écoles de promotion sociale, les bénéficiaires en préformation peuvent effectuer un bilan de leurs connaissances, etdéfinir leurs potentialités. En fonction de celle-ci, ils pourront entrevoir un contrat article 60, voire un contrat à durée indéterminée.
4. La liste d’attente à cet atelier théâtre étant conséquente, celui-ci a été dédoublé et s’est ouvert non seulement auxbénéficiaires du revenu d’intégration, mais également à tous les demandeurs d’emploi, dans le cadre des projets Equal et Eval II (Phasing Out del’Objectif 1).
5. Le premier magasin citoyen (vêtements de seconde main) a ouvert ses portes en décembre. D’autres sont à l’étude, comme la rénovation de mobilier.
6. Chaque mois, une évaluation de l’évolution et des objectifs sera effectuée.
7. Le logement emporte la palme avec 47,7% des suffrages, le transport recueille 21%. Autres préoccupations de la population : le soutien psychologique (40,6%), la gestion journalière(37,6%), la vie quotidienne (34,5%), la santé (23,4%).

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