A l’invitation du Centre régional d’intégration de Charleroi 1, Jean-Jacques Girardot, professeur à l’Université de Franche-Comté (Besançon-Doubs-Jura) aprésenté devant les partenaires du projet «Ressources plurielles pour l’emploi» (RPE) un arsenal de logiciels informatiques propres à cartographier, inventorier etcerner les demandes sociale dans la région du Jura.
Initiés dans le cadre d’un projet quinquennal (1994-1999), cofinancés par le Fonds social européen, ces logiciels, mis à la disposition d’une centaine d’acteurs sociaux,ont permis de dresser le portrait, en termes d’intervenants sociaux, de compétences et de besoins, pour une population d’un million d’habitants, de 15.000 personnes, soit 9000 ménages.En trois temps.
Le répertoire des acteurs sociaux
Qui fait quoi et avec quels moyens ? Au départ d’une simple fiche d’identité, déclinant les points de contacts, les services offerts (nombre de places d’hébergement oud’offres de formation etc.), le tout mis sur Internet et modifiable en ligne, c’est surtout un outil qui permet de détecter, quartier par quartier, les manques et les doubles emplois.
Les Arbres de connaissance 2
Un logiciel qui devrait permettre à la population (notamment les moins qualifiés) de déterminer l’étendue de ses compétences concrètes (c’est-à-diredes compétences qui n’ont pas nécessairement de rapport avec des niveaux de diplôme) et de traduire le tout sous la forme de CV originaux…
Le dispositif d’intelligence territoriale
Tous les intervenants sociaux (en maison de jeune ou aux ANPE) font remplir confidentiellement le même questionnaire «fermé». Quatre pages et cent questions – anonymatgaranti par une clé de codage connue par le seul assistant social – versés dans une immense base de données. Ces données agrégées permettent :
n d’obtenir une «représentation» de la population fragilisée. A savoir, un gros nuage de «points» mis en tension entre les facteurs d’exclusion (essentiellementles rentrées financières et le logement) et de «désintégration» (handicap, niveau de formation, situation maritale,…) ;
n d’évaluer les dispositifs territoriaux et d’initier les politiques sociales appropriées. Ainsi, au départ, les politiques étaient convaincus que le Jura souffrait d’unmanque de logement; au terme de l’analyse, toutes les actions ont été réorientées vers l’emploi des jeunes.
L’ensemble des dispositifs est depuis quelques mois proposé au grand Charleroi (une quinzaine de communes, 200.000 habitants). Depuis bientôt deux mois, le questionnaire (ramenéà 40 questions) circule parmi les six partenaires de Ressources plurielles. Le Cric ambitionne 2000 documents rentrés. Les Arbres de connaissances devraient bientôt pousser…
1 Cric, Paul Monfort, av. de la Crèche 13 à 6061 Montignies-sur-Sambre, tél. : 071 20 98 60.
2 Voir AE n° 38 du 12 octobre 98 pp. 4 & 5.
Archives
"Un dispositif d'intelligence territoriale à Charleroi"
Alter Échos
21-02-2000
Alter Échos n° 69
Alter Échos
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