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Regard critique · Justice sociale

Citoyenneté

L’éducation permanente a-t-elle encore de beaux jours devant elle?

À la veille de la manifestation générale du 6 novembre 2014, la Fesefa, fédération des employeurs du secteur de l’éducation permanente, relance son processus de midi débat avec ses membres du secteur de l’éducation permanente. En parallèle, elle mène des rencontres avec les cabinets et parlementaires pour défendre ce concept d’éducation permanente, qui prend tout son sens dans un contexte social et économique qui fragilise de plus en plus les habitants et les professionnels du social.

05-11-2014

À la veille de la manifestation générale du 6 novembre 2014, la Fesefa, fédération des employeurs du secteur de l’éducation permanente, relance son processus de midi débat avec ses membres du secteur de l’éducation permanente. En parallèle, elle mène des rencontres avec les cabinets et parlementaires pour défendre ce concept d’éducation permanente, qui prend tout son sens dans un contexte social et économique qui fragilise de plus en plus les habitants et les professionnels du social.

Un constat s’impose: On ne peut pas à la fois exiger des gens qu’ils trouvent un boulot, créent une activité économique, qu’ils trouvent un logement, qu’ils se créent des réseaux, et ce, pour booster la croissance économique du pays et saper peu à peu, faute de moyens et peut être de vision politique, tous les processus de soutien à l’action citoyenne et critique. Les perspectives budgétaires de la Fédération Wallonie Bruxelles sont, à ce titre, inquiétantes.

Les questions sur lesquelles la Fesefa met l’accent avec ses membres touchent à la viabilité du décret, à ses conditions d’exercice. Ses conditions sont à la fois financières, mais aussi politiques, on s’en doute. Dans la pratique, pour assurer un financement « réglo et transparent », on met les associations dans des cases, des axes, on calibre leur action au mot près, à l’heure près, mais aussi leur public, au risque de vider de son sens les actions associatives. Et de transformer les sains processus d’évaluation en séance angoissante de  » Ça passe ou ça casse ». On sait aussi que nombreux sont ceux derrière la porte qui aspirent à rentrer dans ce cercle de privilégiés. En effet, l’érosion des financements publics, poussent nombre d’acteurs à « sauter sur l’occasion » d’un Décret assurant un financement pour 5 ans, renouvelable. Quitte à tordre leur action, à dénaturer leurs propos, et à offrir aux citoyens pléthore d’actions dans lesquels ceux-ci ne se retrouvent pas ou plus…

Ces matinées de débats, dont les suivantes auront lieu le 4 décembre à Namur et le 18 décembre à Tournai, permettront de discuter, entre autres, de ces points. Charge à la Fesefa d’en tirer la substantifique moelle pour faire des constats portés par les acteurs des priorités fortes qui mobiliseront nos responsables politiques. Plus d’infos sur le site de la Fesefa.

Aude Garelly

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