Alter Échosr
Regard critique · Justice sociale

Archives

Premier forum des écrivains publics de Wallonie-Bruxelles à Charleroi

Les écrivains publics francophones s’étaient donné rendez-vous à Charleroi le 15 mars dernier pour participer au 1er Forum des écrivains publics,organisé à l’initiative de M. Hervé Hasquin, ministre-président de la Communauté française Wallonie-Bruxelles. Lors de cette journéeconsacrée au statut de l’écrivain public et à ses expériences sur le terrain, les participants ont abordé les principaux débats et enjeuxenvisagés au programme : donner une information générale sur le métier, favoriser la rencontre avec le grand public et lancer le débat sur les facettes dumétier, le relier avec la lutte contre l’analphabétisme et discuter du statut et de la reconnaissance de la profession. Des représentants des académies suisse etfrançaise1 d’écrivains publics étaient également présents pour apporter leurs témoignages sur la structuration de la profession dans leurspays.

28-07-2005 Alter Échos n° 139

Les écrivains publics francophones s’étaient donné rendez-vous à Charleroi le 15 mars dernier pour participer au 1er Forum des écrivains publics,organisé à l’initiative de M. Hervé Hasquin, ministre-président de la Communauté française Wallonie-Bruxelles. Lors de cette journéeconsacrée au statut de l’écrivain public et à ses expériences sur le terrain, les participants ont abordé les principaux débats et enjeuxenvisagés au programme : donner une information générale sur le métier, favoriser la rencontre avec le grand public et lancer le débat sur les facettes dumétier, le relier avec la lutte contre l’analphabétisme et discuter du statut et de la reconnaissance de la profession. Des représentants des académies suisse etfrançaise1 d’écrivains publics étaient également présents pour apporter leurs témoignages sur la structuration de la profession dans leurspays.

Un métier qui renaît

Le métier d’écrivain public est en pleine renaissance aujourd’hui, la multiplicité des initiatives et les 150 personnes présentes tout au long de lajournée en attestent. Que cela soit comme écrivain public indépendant, comme salarié ou comme bénévole, un nombre croissant de particuliers, de communes etde CPAS, d’associations et d’autres encore proposent des services d’écriture. À qui ? À des personnes qui, pour des raisons elles aussi multiples, ont besoind’un accompagnement afin de rédiger une lettre, remplir un formulaire, enjoliver un document, coucher leurs idées sur papier ou simplement exprimer leurs difficultés parrapport au dédale administratif de notre pays.

Cette renaissance s’accompagne d’un besoin de systématisation à propos des différentes facettes du métier : statut, formation, accès à laprofession, encadrement, charte ou label de qualité, logo commun de reconnaissance, etc. C’est ce que s’attachent à faire d’ailleurs des associations, en partant deleur expérience de terrain. Lire et Écrire Namur par exemple, envisage de modéliser (pour le reproduire) son expérience d’écrivain public au sein des Restosdu cœur. Son objectif étant d’amener à l’alphabétisation des personnes qui en auraient le besoin. L’association Présence et Actions Culturellesà Liège également. Depuis deux ans, elle développe une expérience d’écrivain public qui a déjà débouché sur deuxpremières formations d’écrivains publics et sur la rédaction d’une charte. Celle-ci tente de systématiser les différentes caractéristiques dumétier : définition, service, conseil, éthique et déontologie, compétences nécessaires, codes de bonne conduite, etc.

Une identité à construire

La variété de l’activité d’écrivain public cache donc mal la diversité des pratiques, le manque de reconnaissance sociale et justement cette tensionsur les services à fournir par un écrivain public : « simple » service d’écriture avec le client ? Outil de lutte contre l’analphabétisme ?Fonction de médiateur social ? Activité d’assistant administratif ? Complément au travail des assistants sociaux ?

En réalité, tout cela est possible. Les points de vue différeront assez fortement entre l’écrivain public indépendant, le bénévole associatifou celui qui poursuit un objectif d’alphabétisation. Mais l’adaptabilité de la profession laisse la place à ces différentes pratiques. Le tout étant deles répertorier pour mieux les développer et surtout, demande insistante de la majorité des participants au forum, pour mieux les faire connaître auprès du grandpublic.

Au cours de ce premier forum, des éléments de base d’une définition ont bien été dégagés et les témoignages entendus ont permis demieux appréhender la profession aujourd’hui. Mais les futurs contours de cette activité n’ont pas été dessinés avec précision. Le travail seraprolongé par une autre réunion dans les prochains mois, préparée sur la base des résultats déjà engrangés. Dans l’intervalle, M.Hasquin3, en soulignant le nombre et la richesse de la réflexion, a appelé les communes, comme acteurs de première ligne, à prendre ce métier plus vigoureusement enmain. L’activité des écrivains publics lui semble prioritaire dans l’avenir par sa polyvalence, sa souplesse et par l’adaptabilité du métier.

1. www.aeps.ch (Académie des écrivains publics de Suisse) et www.aepf.fr (Académie des écrivains publics de France).

2. C. Bastien, Les écrivains publics, éditions Bonneton, 2000.
3. Cabinet : place Surlet de Chokier 15-17 à 1000 Bruxelles, tél. : 02 227 32 11, fax : 02 227 33 53.

Agence Alter

Pssstt, visiteur, visiteuse du site d'Alter Échos !

Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web. Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus, notamment ceux en lien avec le Covid-19, pour le partage, pour l'intérêt qu'ils représentent pour la collectivité, et pour répondre à notre mission d'éducation permanente. Mais produire une information critique de qualité a un coût. Soutenez-nous ! Abonnez-vous ! Et parlez-en autour de vous.
Profitez de notre offre découverte 19€ pour 3 mois (accès web aux contenus/archives en ligne + édition papier)